Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Extraits de Mi’kmaq & Maliseet:
First Nations of the Maritimes, par Robert Leavitt

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Beaucoup de nations autochtones du nord-est du continent utilisaient les wampums pour consigner et envoyer des messages. Le wampum était confectionné au moyen de perles violettes et blanches taillées dans la nacre des coquilles de palourdes.

On enfilait ces perles sur un fil ou on les tressait en une sorte de ceinture semblable à celles que l'on peut fabriquer aujourd'hui à l'aide de métiers pour l'enfilage de perles.

Les perles servaient d'aide-mémoire à l'envoyé qui devait transmettre l'ensemble du message. Considérés comme des objets sacrés, les wampums inspiraient un profond respect car ils portaient des messages d'une importance suprême. On utilisait un wampum pour :

  • établir, entretenir ou interrompre des alliances politiques entre nations amérindiennes et, parmi les nations d'une même alliance, conclure des accords de paix et prendre des décisions d'intérêt commun;

  • former et entretenir des relations familiales et faire des demandes en mariage;

  • montrer le rôle important de certaines personnes au sein d'une nation ou d'une tribu;

  • pratiquer des cérémonies spirituelles;

  • sceller des alliances, des traités ou des ententes avec des Européens (George Washington envoyait des wampums aux peuples amérindiens auxquels il désirait s'allier).

Le mot wampum vient des langues de la famille algonquienne de l'est. En malécite on l'appelle le wapap (WAHB-ab), ce qui signifie, littéralement, " fil blanc ", une allusion aux perles blanches dont il était fabriqué. Les Mi'kmaqs utilisaient un nom similaire ainsi que le terme waiopsgug (oua-OHB-skoug), qui veut dire " perles ", ou lnapsgug ('l-NAHP-skoug), " perles indiennes".