Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Extraits de Mi’kmaq & Maliseet:
First Nations of the Maritimes, par Robert Leavitt

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Les autochtones ont été les premiers à habiter la région des Maritimes. Au début, ils se sont installés dans la toundra, qui s'est transformée en forêt en l'espace de quelques centaines d'années. Le peuple a pu observer tous ces changements.

Les autochtones ont vu naître de nouvelles espèces d'herbes et d'arbres. Ils ont été témoins de l'apparition de nouvelles espèces de canards ainsi que de l'arrivée de l'orignal et du castor. Ils ont découvert chaque nouvelle espèce de poisson, tant dans les eaux douces que salées. Ils ont observé la formation des premiers parcs de palourdes et la disparition du dernier espadon, le courant océanique ayant transformé la baie de Fundy et le forçant à s'exiler.

Le milieu n'a pas toujours été identique à ce qu'il est à l'heure actuelle. Il y a environ 13 000 ans, la plupart du territoire était toujours recouvert de glace, soit la dernière des époques glaciaires.

Il est toujours possible de voir où les glaciers ont raclé la surface de la terre et laissé des dépôts de gravier et d'énormes rochers, comme ceux que l'on trouve dans la région de Spednik Lake, dans l'ouest du Nouveau-Brunswick

La mer elle aussi engloutissait une bonne partie du territoire, comme le prouvent les coquillages et les ossements de morse que l'on trouve aujourd'hui dans des endroits élevés, comme dans le haut de la vallée du fleuve Saint-Jean, à de nombreux kilomètres de l'océan.

Les autochtones des Maritimes étaient extrêmement familiers avec leur milieu. Ils avaient acquis ces connaissances en observant leur milieu tout au long de leur vie.

Ils se sont adaptés à l'évolution graduelle des ressources alimentaires en ajustant leur technologie. Ils ont toujours réussi à exploiter les espèces les plus abondantes de poisson et de gibier, de céréales et de blé, ainsi que de fruits et de légumes.

Parfois, ils ont dû s'adapter rapidement, par exemple en raison d'une mauvaise saison de chasse aux canards. Ils ont également changé leur mode de vie graduellement, pendant des milliers d'années, pour s'adapter aux changements climatiques et au fait que les animaux leur servant de nourriture ne pouvaient plus survivre dans l'environnement.

Peu après la dernière époque glaciaire, des mastodontes et des mammouths se trouvaient dans la région, peut-être en même temps que les premiers habitants. Jadis, il était possible de pêcher l'espadon dans la baie de Fundy. L'eau y est maintenant trop froide pour ce genre de poisson.

Les gens de la région des Maritimes étaient des pêcheurs, des chasseurs et des cueilleurs. Les premiers visiteurs européens trouvaient que l'abondance du poisson et du gibier était incroyable. Ils le mentionnaient constamment dans leurs journaux personnels et leurs lettres.

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Les Mi'kmaqs et les Malécites se servaient de toutes les diverses ressources offertes par les forêts, les lacs, les rivières et l'océan qui les entouraient. Ils s'établissaient près des animaux et des plantes qui les nourrissaient, dans des endroits propices à la chasse et à la pêche.

Si une ressource les abandonnait, par exemple si le saumon se faisait rare un printemps, ils se tournaient vers une autre ressource. Ils ont ainsi réussi à survivre, en temps difficile comme en périodes d'abondance. En fait, il n'existe aucun mot pour désigner la rareté des ressources en langue malécite ou micmaque.