Gouvernement du Nouveau-Brunswick

L’aménagement des terres peut avoir une incidence sur les inondations de multiples manières. D’abord, l’aménagement tend à remplacer le sol et la végétation par des surfaces imperméables comme des toitures et de l’asphalte. Par conséquent, la pluie, qui auparavant pénétrait le sol, ruisselle dorénavant directement vers les rivières et les cours d’eau, ce qui en augmente le débit. Ensuite, les bâtiments, les remblais et les autres structures placées sur des plaines inondables peuvent nuire au passage des eaux de crue. Enfin, le risque de dommages dus aux inondations est grandement amplifié quand, par manque de connaissance de la situation ou par méconnaissance du risque potentiel, des aménagements inappropriés ont lieu dans des endroits déjà exposés aux inondations.

Déterminer les endroits qui sont sujets aux inondations (les zones inondables) et les exclure de la planification des nouveaux bâtiments, routes et autres constructions vulnérables est la meilleure façon de réduire les risques pour la sécurité des personnes et de dommages matériels associés aux inondations. Les bonnes pratiques en matière de planification indiquent que l’utilisation des terres situées dans les zones régulièrement inondées devrait être limitée à des usages sur lesquels les inondations ont peu d’effet. Ces usages comprennent les parcs, les terrains de golf, les aires récréatives et les aires de stationnement ou des usages comme l’agriculture, la foresterie ou la conservation.

Les bâtiments qui se trouvent déjà dans les zones inondables peuvent être « protégés contre les inondations » par des mesures qui consistent à ajouter des dispositifs temporaires ou permanents à un bâtiment ou à ses abords afin de réduire le risque de dommages dus aux eaux vives ou stagnantes.

Le pouvoir de réglementer l’utilisation des terres de la plaine inondable dans les limites municipales appartient au conseil municipal local en vertu de la Loi sur l’urbanisme du Nouveau-Brunswick. Des mesures telles que les arrêtés de zonage et les permis de construction peuvent servir à contrôler et à orienter l’utilisation des terres dans les zones inondables.