Gouvernement du Nouveau-Brunswick
Didymo


L'algue Didymosphenia geminata est une diatomée d'eau douce, unicellulaire et microscopique. Même si elle est microscopique, la didymo peut former de denses colonies, appelées amas.

Les questions suivantes ont été adaptées de sources provenant des gouvernements de la Nouvelle-Zélande et de la province de Québec.

Q. Pourquoi cela nous inquiète-t-il?
A. Au cours de l'été 2006, le Québec a connu pour une première fois une prolifération de l'algue didymo dans la rivière Matapédia. Cette rivière est un affluent de la Restigouche, qui fait état de frontière entre le Nouveau-Brunswick et le Québec. Jusqu'à présent, l'algue didymo a été détectée dans plusieurs rivières en Gaspésie et dans la rivière Matane au Bas-Saint-Laurent.
    
La seule présence de la didymo dans une rivière ne veut pas nécessairement dire que la prolifération telle qu'observée dans d'autres parties du monde se produira. Toutefois, il y a des inquiétudes concernant l'impact possible sur les plantes, les communautés d'insectes et de poissons et les habitats aquatiques desquels ils dépendent.

Q. Est-ce que la didymo a un impact sur la santé des humains?
A. L'algue Didymo n'est pas nocive pour la santé humaine. Selon les données disponibles, elle ne rend pas l'eau impropre à la consommation et n'est pas toxique. Toutefois, les gens se baignant dans des eaux en amont d'aires contenant d'importantes concentrations de didymo se sont plaints d'irritations aux yeux, ce qui pourrait être causé par la silice contenue dans les frustules. La didymo n'est pas l'algue bleue, présente dans certains lacs du pays, qui a causé bien des préoccupations. 


Q. A-t-elle été trouvée au Nouveau-Brunswick?
A. Au début de l'automne 2007, la didymo a été retrouvée dans le bassin hydrographique de la Restigouche (Kedgwick, Patapédia, Upsalquitch, Matapédia, et la partie inférieure de la Restigouche principale, en dessous de Matapédia), ainsi que dans le réseau hydrographique du Haut-Saint-Jean (ruisseau Shikatehawk). 

Q. Quelles mesures sont prises?
A. La meilleure intervention est l'éducation visant à prévenir l'introduction et à limiter la propagation de la didymo à d'autres rivières ou ruisseaux. Ressources naturelles travaille avec d'autres organismes provinciaux, des intervenants, le gouvernement fédéral et la province de Québec. Nous faisons aussi des efforts importants pour tenir le public au courant : nous avons inclus un avis dans le résumé de pêche 2007, donné des entrevues aux médias, distribué des feuillets de renseignements aux personnes qui pêchent à la ligne dans les eaux de la Couronne réservées, placé des affiches dans les camps de pêche de la Couronne, distribué des feuillets de renseignements dans nos bureaux de district, et affiché de l'information sur le Web.

Q. Comment puis-je reconnaître la didymo?

A. Les jeunes colonies ressemblent à des grains protubérants à la surface des roches de rivière. Toutefois, lorsque les conditions de croissance sont optimales, les cellules de didymo produisent de grandes quantités d'une substance ayant l'aspect du mucus (mucilage) qui fixe solidement la didymo aux surfaces immergées. À mesure que le mucilage s'allonge pour former des tiges, les colonies forment des tapis à gros brins impénétrables et peuvent couvrir toutes les surfaces, y compris le lit des rivières et des ruisseaux, les autres plantes, les troncs d'arbres morts et les débris. Seules les cellules de didymo sont vivantes, les tiges étant formées de mucopolysaccharides non photosynthétiques dont la couleur varie d'un jaune brunâtre au blanc. Cette diatomée a la particularité d'avoir de la silice (un élément majeur du sable) dans ses parois cellulaires externes (nommées frustules), ce qui lui donne au toucher une texture sableuse. Au lieu d'être visqueuse, cette algue a la texture de la laine mouillée.
    
L'algue didymo prolifère dans des eaux peu profondes. Lorsque le niveau des rivières baisse, les amas d'algues qui s'assèchent sur les roches ressemblent à du papier hygiénique ou à du papier parchemin; ils peuvent être confondus avec des rejets d'eaux usées. Contrairement aux cyanobactéries (algues bleues), les proliférations de didymo ne sont pas une conséquence de la pollution ou d'un excès de phosphore dans les cours d'eau. Au contraire, cette algue prolifère dans des eaux oligotrophes, c'est-à-dire pauvres en éléments nutritifs.

Q. Comment s'est-elle retrouvée dans le système de la Restigouche?

A. Probablement qu'on ne le saura jamais exactement. L'explication la plus plausible est que les usagers de la rivière y auraient, sans le vouloir, transporté l'algue didymo. En Colombie-Britannique, il a été démontré que l'apparition de l'algue didymo coïncide avec l'entrée sur le marché des semelles de feutre collées sous les bottes des cuissardes communément utilisées par les pêcheurs. Comme les cellules de didymo peuvent survivre jusqu'à 30 jours dans les semelles de feutre mouillées, elles peuvent donc être transportées de cours d'eau en cours d'eau. Les oiseaux migrateurs et les animaux domestiques et sauvages peuvent également être des vecteurs d'introduction et de propagation de l'algue, tout comme les embarcations, les équipements de plongée ou tout autre équipement utilisé par les usagers de plans d'eau et des rivières.

Q. La retrouve-t-on ailleurs?
A. La didymo est une espèce indigène des régions à climat tempéré frais de l'hémisphère nord. On la retrouve donc dans les rivières coulant dans les forêts boréales et les régions montagneuses d'Europe et d'Asie et dans certaines parties de l'Amérique du Nord. Elle a été découverte pour la première fois en 2004, dans l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Au cours des 20 dernières années, elle semble s'être propagée graduellement à l'extérieur de son aire de distribution naturelle. Même dans son aire naturelle, on a signalé un degré excessif de prolifération là où auparavant elle n'existait qu'en faibles concentrations.
    
Au Canada, des proliférations de l'algue ont été observées en Colombie-Britannique, en particulier dans plusieurs rivières du centre de l'île de Vancouver ainsi que sur le versant est des montagnes Rocheuses en Alberta. L'ouest des États-Unis, notamment les États du Montana, du Dakota, du Colorado et de l'Utah, a aussi constaté des proliférations de didymo. En Europe, la présence de l'algue a été confirmée en Hongrie, en Irlande, en Islande, en Finlande, en Pologne et en Roumanie. Notre climat est très différent de celui de certaines de ces régions, et rien ne laisse croire que l'algue proliférera autant dans les rivières du Nouveau-Brunswick.

Q. Quel est son type d'habitat préféré?
A. L'algue didymo préfère les eaux vives des rivières. Les milieux favorables à son établissement comprennent une plage où la température de l'eau varie de froide à chaude, un substrat rocheux stable, une exposition lumineuse élevée, une vitesse d'écoulement modérée, des eaux limpides et pauvres en éléments nutritifs ayant un pH neutre ou légèrement alcalin. Les rivières ayant une grande facilité d'accès et une forte pression d'utilisation sont le plus à risque. Il existe une possibilité que la propagation de cette algue au Nouveau-Brunswick soit atténuée par nos hivers froids et le régime des glaces.

Q. La didymo se propagera-t-elle aux autres rivières du N.-B.?

A. Peut-être. La recherche sur les variables de l'environnement qui contrôlent sa croissance (profondeur et débit de l'eau, éléments nutritifs, lumière, invertébrés benthiques, etc.) a contribué à identifier les habitats et les endroits où elle est le plus susceptible de s'établir. La surveillance constante aidera à déterminer sa vitesse de propagation et de dispersion. Les activités humaines sont la source la plus probable de propagation de la didymo entre les rivières et les bassins hydrographiques.

Q. Pourrait-elle se propager aux lacs du N.-B. ?
A. Oui. Bien que l'algue didymo préfère les rivières, elle peut quand même être observée sur le bord des lacs soumis à l'effet des vagues. Les lacs dans lesquels se déversent des rivières touchées par la didymo sont les plus à risque.

Q. Quels effets peut-elle avoir sur un habitat aquatique et les organismes qui y habitent?
A. Peu d'études scientifiques ont été faites sur les effets de la didymo dans les régions où une prolifération a été signalée. Dans les cas extrêmes, les proliférations de didymo auraient des effets sur la chaîne alimentaire des cours d'eau en réduisant la diversité des algues et en modifiant la composition en espèces des communautés d'invertébrés des rivières. Il y aurait plus d'escargots, de chironomides et de vers Tubifex, mais moins de trichoptères et d'éphémères. De plus, on observe en général une densité d'organismes plus élevée, mais dont la taille moyenne est plus petite. Des amas importants de l'algue sur le lit des rivières pourraient également modifier l'écoulement de l'eau.

Des amas importants de l'algue sur le lit des rivières pourraient modifier leur aspect esthétique et l'écoulement de l'eau. Des travaux suggèrent que la prolifération de Didymo aurait un effet sur la composition des communautés d'invertébrés benthiques et pourrait potentiellement changer la diète des poissons en ce qui concerne la qualité, la quantité et la taille des proies.

Q. Comment peut-on prévenir sa prolifération?
A. Bien que la présence et la répartition spatiale de cette algue s'accroissent depuis quelques années dans certains pays européens (France, Islande, Irlande, Écosse, Finlande et Norvège), la présence de la didymo ne semble pas constituer de problème quant à la pêche ou au maintien des populations de saumon de l'Atlantique. Les gestionnaires des pêches régionaux indiquent qu'aucun effet sur le saumon, au stade adulte ou juvénile, n'a été démontré ni même suspecté à ce jour.
    
Au début de septembre 2006, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec a effectué une pêche à l'électricité dans des sites de la rivière Matapédia où une quantité importante d'algues didymo avait été observée ainsi que dans d'autres sites où l'on avait fait état d'une présence infime de l'algue. L'analyse des résultats de cette pêche n'a pas permis de montrer que l'algue avait eu un impact quantifiable sur l'abondance des saumons juvéniles (tacons).

Q. Est-ce que les poissons et autres nourritures provenant des eaux affectées sont bons à manger?
A. Oui.

Q.Quel est l'impact potentiel sur les infrastructures et les loisirs?
A. Les amas de didymo en développement ou dérivant dans le courant peuvent parfois obstruer les prises d'eau. Ils peuvent également se fixer aux équipements des pêcheurs, des kayakistes, des canoteurs ou d'autres usagers des rivières. Enfin, les amas de didymo modifient l'aspect esthétique des rivières, qui ressemblent alors davantage à des cours d'eau pollués.

Q. Peut-elle être éliminée?
A. C'est peu probable, compte tenu de l'expérience acquise avec les espèces envahissantes. Aucun pays n'a tenté de contrôler ou d'éradiquer la didymo. Cette situation est sans doute attribuable au fait qu'elle est largement distribuée et considérée comme une espèce indigène dans certains pays. Toutefois, il est toujours compliqué d'éradiquer un organisme microscopique d'un milieu naturel, surtout dans l'eau. Tout traitement appliqué à une rivière sur une grande échelle pourrait avoir de graves répercussions sur l'environnement, peut-être pires que l'impact de l'organisme. La situation de certaines rivières de l'île de Vancouver s'est beaucoup améliorée. Le déclin des populations de didymo pourrait être lié à des mécanismes de contrôle naturels des rivières qui n'ont pas encore été déterminés. Un déclin a également été observé, en 2007, dans certaines rivières du Québec.

Q. Comment peut-on prévenir sa prolifération?
A.Afin de limiter l'introduction et la propagation de la didymo, il est recommandé de restreindre l'utilisation d'équipements, d'embarcations, de vêtements ou de tout autre objet pouvant avoir été en contact avec l'algue à un seul cours d'eau si possible. Si vous devez vous déplacer d'un plan d'eau à un autre, la méthode suivante, développée et testée par les autorités de la Nouvelle-Zélande, s'est montrée efficace :
    
1. Examinez: attentivement votre embarcation et votre équipement avant de quitter le plan d'eau pour enlever tous les amas d'algues qui pourraient s'y être fixés et assurez-vous de les laisser sur place. Si des amas sont découverts plus tard, ne les éliminez pas dans les égouts, mais jetez-les plutôt à la poubelle. Suivez les instructions suivantes pour le nettoyage de votre équipement.
    
2. Nettoyez Tous les objets ayant été en contact avec l'eau.

Objets non absorbants :
Laissez-les tremper, puis brosser les pendant au moins une minute dans l'un des liquides suivants :

  • de l'eau très chaude maintenue à une température dépassant 60 °C (plus chaude que l'eau du robinet), ou pendant au moins 20 minutes dans de l'eau chaude maintenue à une température dépassant 45 °C (inconfortable au toucher).
  • une solution de 2 % d'eau de Javel (200 ml et l'eau nécessaire pour obtenir un volume total de 10 litres);
  • une solution de 5 % de sel (500 ml ou 2 tasses et l'eau nécessaire pour obtenir un volume total de 10 litres);
  • une solution de 5 % d'antiseptique pour les mains (500 ml ou 2 tasses et l'eau nécessaire pour obtenir un volume total de 10 litres);
  • une solution de 5 % de détergent à vaisselle (500 ml ou 2 tasses et l'eau nécessaire pour obtenir un volume total de 10 litres).

Objets non absorbants :
Les objets comme les cuissardes avec semelles de feutre nécessitent un temps de trempage plus long afin de permettre une saturation complète. Laissez tremper de tels objets pendant :

  • au moins 40 minutes dans de l'eau chaude maintenue à une température dépassant 45 °C;
  • au moins 30 minutes dans une solution de 5 % de détergent à vaisselle et d'eau chaude maintenue à une température dépassant 45 °C.

3. Séchez complètement votre équipement si vous ne pouvez le nettoyer adéquatement, puis attendez 48 heures avant de l'utiliser de nouveau dans un autre plan d'eau ou une autre rivière.

Lors de l'application de ces méthodes de nettoyage, il est recommandé :

  • d'utiliser des produits biodégradables;
  • d'utiliser des détergents sans phosphate;
  • de ne pas éliminer les déchets de nettoyage dans des plans d'eau ou des rivières;
  • d'utiliser un nettoyant suggéré ci-dessus qui n'altérera pas votre matériel;
  • de suivre les recommandations de sécurité faites par les fabricants des produits.

Congélation : Vous pouvez également éliminer les cellules de didymo en congelant les objets jusqu'à ce qu'ils soient fermes au toucher.

Des précautions supplémentaires doivent être apportées pour le matériel suivant.

Embarcations à moteur : Nettoyez le bateau, à l'intérieur et à l'extérieur, ainsi que ses pièces mécaniques (y compris l'hélice), ses divers compartiments et sa remorque avec l'un des nettoyants susmentionnés. Nettoyer les embarcations et les remorques avant tout déplacement d'un cours d'eau à un autre.

Kayaks, canots et pneumatiques : Frottez vigoureusement l'extérieur de l'embarcation avec l'un des nettoyants proposés pendant au moins une minute, puis remplissez l'intérieur de l'embarcation avec la même solution en y plaçant tous les équipements et vêtements utilisés lors de l'activité. L'équipement doit être immergé et remué dans la solution pendant au moins une minute. Rincez ensuite avec l'eau du robinet.

VVT et autres véhicules : Examinez avec soin les véhicules pour enlever tous les amas d'algues qui pourraient s'y être fixés. Nettoyez bien le dessous des véhicules, les pneus et les pièces qui sont entrées en contact avec l'eau au moyen du nettoyant, et laissez agir pendant au moins une minute. Les lave-autos commerciaux qui permettent de nettoyer le dessous des véhicules sont appropriés pour cette tâche.

Équipement de pêche : Nettoyez et rincez avec l'eau du robinet toutes les cannes, bobines, lignes, mouches, boîtes à leurres et cuissardes. Si le nettoyage de l'équipement de pêche ne peut être fait selon les méthodes suggérées, les pêcheurs peuvent choisir de restreindre l'utilisation de leur matériel à un seul plan d'eau ou à une seule rivière. Il est important de choisir une méthode de nettoyage qui est efficace, mais qui est également la moins dommageable pour les engins de pêche délicats comme les mouches à saumon, le néoprène et d'autres matériaux synthétiques. La solution la plus simple serait de laisser l'équipement sécher complètement.

Pêcheurs : Les pêcheurs devraient porter une attention particulière à leurs bottes de pêche (cuissardes) tout spécialement si leurs semelles extérieures sont couvertes de feutre. Les semelles de feutre sont un vecteur important d'introduction et de propagation de la didymo. Il est très difficile de les nettoyer adéquatement. Des tests réalisés en Nouvelle-Zélande ont démontré que des cellules de didymo peuvent survivre jusqu'à 30 jours dans des semelles de feutre humides.

Animaux domestiques : Animaux domestiques: Il est recommandé de laver les animaux qui vous accompagnent pendant au moins une minute avec un shampoing ou un désinfectant pour animaux. S'ils ne peuvent être lavés, ils devraient être tenus loin d'autres cours d'eau pendant au moins 48 heures.

Baigneurs et plongeurs : Il est recommandé de se laver avec du savon et du shampoing et de se sécher complètement avant d'entrer en contact avec un autre plan d'eau ou une autre rivière. Les vêtements (maillots de bain et vêtements isothermiques) potentiellement souillés par l'algue doivent être lavés avec du savon à lessive et séchés complètement avant d'être réutilisés. Les souliers, masques, palmes et tuba doivent être récurés ou vaporisés avec l'un des nettoyants suggérés pendant au moins une minute.

     

 

Q. Combien de temps les solutions de nettoyage sont-elles efficaces?
A. La composition chimique efficace des solutions de nettoyage peut s'altérer si elles sont exposées aux conditions climatiques, notamment le soleil et la chaleur. De plus, il est préférable de renouveler régulièrement la solution de nettoyage afin de s'assurer que sa concentration reste adéquate, c'est-à-dire qu'elle ne soit pas diluée par des ajouts fréquents d'eau provenant de l'équipement qui y est immergé.

Q. Où doit-on rejeter les eaux de lavage ayant servi à nettoyer le matériel et les équipements?
A. Il ne faut pas jeter les solutions de nettoyage dans un cours d'eau. Il faudrait idéalement les déverser loin d'un plan d'eau et faire en sorte qu'elles puissent s'infiltrer dans le sol. Si des solutions chlorées ou salées sont utilisées, et ce en grande quantité, il serait souhaitable de les éliminer directement dans des systèmes de traitement des eaux usées.

Q. Pourquoi dois-je nettoyer entre CHAQUE rivière?
A. La didymo est difficile à détecter dans sa forme microscopique, et elle pourrait être présente dans des rivières même si sa présence n'y a pas encore été confirmée. Nous devons donc traiter tous les cours d'eau comme si la didymo s'y trouvait. Les usagers doivent tout vérifier, nettoyer et sécher chaque fois qu'ils utilisent un cours d'eau.

Q. Si d'autres créatures peuvent la propager, mon nettoyage fera-t-il vraiment une différence?
A. Les scientifiques croient que les humains constituent le plus grand risque de propagation de la didymo. Chacun doit agir comme s'il pouvait minimiser la propagation de l'algue.

Q. Si les aires présentent un risque faible, ou si l'algue est déjà là, pourquoi devrais-je nettoyer?
A. Dans sa forme microscopique, la didymo est difficile à détecter, et nous devons donc traiter tous les cours d'eau comme s'ils étaient atteints. Il est question non seulement de l'algue, mais surtout de la protection de tous les cours d'eau. La didymo a donné le signal que nous devons faire davantage pour protéger nos cours d'eau contre les espèces nuisibles envahissantes.

Q. Si je crois voir de la didymo, que devrais-je faire?
A. Tous les usagers des rivières sont priés de bien regarder pour repérer des signes de la présence de la didymo. Si vous voyez quelque chose que vous croyez être la didymo, vous pouvez en signaler l'endroit au bureau des Ressources naturelles.

Q. Comment saurai-je si c'est de la didymo ou pas?
A. L'identification formelle exige une analyse microscopique. Toutefois, la didymo peut être différenciée des autres espèces d'algue compte tenu de ses caractéristiques propres suivantes :

Couleur – l’algue didymo est beige, brune ou blanche, mais non verte.

Toucher – même si elle a l’air visqueux, elle n’est pas gluante au toucher mais plutôt spongieuse et rêche, comme du coton.

Odeur – la didymo vivante n’a pas d’odeur distinctive.

Solidité – la didymo est solidement attachée aux roches des rivières, et elle ne s’effrite pas lorsqu’on la frotte entre ses doigts.

 

SOURCE : BIOSECURITY NEW ZEALAND, 2006. “Didymosphenia geminata”, site Web sur la biosécurité de la Nouvelle-Zélande. http://www.biosecurity.govt.nz/Didymo (site consulté le 4 décembre 2006).

Référence : Comité scientifique MDDEP-MRNF sur l’algue Didymosphenia geminata, 2007. Qu’est-ce que l’algue « Didymo » et comment prévenir sa propagation dans nos rivières?, 2e édition, Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et ministère des Ressources naturelles et de la Faune, ISBN : 978-2-550-49390-7 (PDF), 10 p.

Références
BOTHWELL, M., 2006. “Blooms of Didymosphenia geminata in Rivers of Vancouver Island 1990 to Present: A Sign of Environmental Change or a New Invasive Species?”. Paper presented in Québec City, November 17, 2006, at INRS-ETE.

KILROY, C, 2004. A New Alien Diatom, Didymosphenia geminata (Lyngbye) Schmidt: its Biology, Distribution, Effects and Potential Risks for New Zealand Fresh Waters, National Institute of Water and Atmospheric Research, New Zealand. Client Report: CHC2004-128, 34 p.

KILROY, C, 2005. Tests to Determine the Effectiveness of Methods for Decontaminating Materials that have been in Contact with Didymosphenia geminata, National Institute of Water and Atmospheric Research, New Zealand. Client Report: CHC2005-005, NIWA Project: MAF05501, 30 p.

BRITISH COLUMBIA MINISTRY OF ENVIRONMENT, 2006. “Water Quality, Didymosphenia geminata in British Columbia Streams”, B.C. Ministry of Environment, website [Online]. http://www.env.gov.bc.ca/wat/wq/didy_bcstrms.html (site consulté le 4 décembre 2006).