FREDERICTON (GNB) – Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Brian Kenny, a rencontré, aujourd’hui, les coauteures du rapport de la Commission d’étude sur les services de garde, Corinne Haché et Pam Whitty.

« Notre réunion a été fructueuse, et nous sommes tous d’avis que la prestation de services de garde abordables, accessibles et de qualité est importante pour les familles, les exploitants de garderie et les éducateurs, a déclaré M. Kenny. Votre gouvernement comprend que les investissements dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants sont essentiels à la qualité de vie de nos familles et à l’économie. Grâce à l’accord bilatéral de 71 millions de dollars sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants, nous veillerons à ce que des investissements soient faits dans ces domaines précis. »

Parmi les sujets abordés, il a notamment été question de la prestation de services de garde abordables, accessibles et de qualité, en mettant l’accent sur l’augmentation des possibilités d’apprentissage professionnel des éducateurs de la petite enfance; l’augmentation des salaires et une meilleure rétention des éducateurs; l’accès à des services de garde abordables; l’amélioration de la qualité des services; et l’augmentation du nombre de places pour nourrissons.

« Les éducateurs de la petite enfance et les exploitants ont souligné l’importance de leur travail auprès des jeunes enfants et de leur famille ainsi que leur passion à cet égard, tout en reconnaissant que l’éducation à la petite enfance comme profession est sous-évaluée par la société, comme en témoignent les faibles salaires et les conditions de travail difficiles », a dit Mme Whitty.

Mme Whitty est professeure en éducation à la petite enfance à l’Université du Nouveau-Brunswick. Elle a contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre du programme d'étude pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Nouveau-Brunswick. Elle est également connue à l’échelle nationale et internationale dans le domaine de l’éducation à la petite enfance.

« L’éducation à la petite enfance est un enjeu important et la rencontre d’aujourd’hui était une belle occasion de faire le point avec le ministre sur les défis auxquels sont confrontés les exploitants de garderie et les éducateurs », a affirmé Mme Haché.

Mme Haché est une consultante et spécialiste ayant plus de 34 ans d’expérience en services à la petite enfance. Elle a occupé les fonctions de directrice de services d’intervention préscolaire, d’agente administrative d’une garderie et d’enseignante de maternelle.

En août, les gouvernements fédéral et provincial ont signé un accord de trois ans sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. En vertu de cet accord, le gouvernement fédéral investira près de 30 millions de dollars pour améliorer les services d’apprentissage et de garde destinés aux enfants d’âge préscolaire de la province. Le gouvernement provincial investira 41 millions de dollars.

L’accord fait partie du Cadre multilatéral pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants signé le 12 juin, à Ottawa, par les gouvernements provinciaux et territoriaux. En vertu du cadre, les gouvernements se sont engagés à améliorer la qualité des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et à les rendre plus accessibles et abordables, tout particulièrement pour les familles qui en ont le plus besoin.

Document d’information de la Commission d’étude sur les services de garde :

  • Les taux de roulement élevés ont un impact sur la continuité pour les enfants. Le taux de roulement dans les garderies agréées s’établit à environ 28 pour cent; une organisation en santé a un taux de roulement d’environ 10 pour cent.
  • Les exploitants de garderie et les éducateurs de la petite enfance ont souligné leur passion à l’égard de leur travail avec les enfants et les familles, tout en reconnaissant que l’éducation à la petite enfance comme profession est sous-évaluée par la société, comme en témoignent les faibles salaires et les conditions de travail difficiles. Les éducateurs et les exploitants ont indiqué qu’en raison des coûts à la hausse, le financement est limité pour contribuer aux augmentations salariales.
  • Les salaires représentent de 70 à 80 pour cent des coûts des services de garde; les rapports exigés et nécessaires n’offrent aucune souplesse pour accroître les frais des parents comme source de recettes. Faute de financement public suffisant du système des services de garde, l’augmentation des salaires du personnel se fait aux dépens des parents, qui doivent payer des frais plus élevés.
  • Les parents au Nouveau-Brunswick ont indiqué qu’ils se préoccupent en particulier du coût élevé, de l’accessibilité et de la disponibilité des services de garderie éducatifs.
  • Actuellement, 39 pour cent des enfants d’âge préscolaire ont accès à une place dans une garderie agréée au Nouveau-Brunswick.
  • Le coût élevé des services de garde a une incidence sur les décisions des parents de quitter ou de réintégrer le marché du travail, de suivre des études postsecondaires ou d’avoir plus d’enfants. Les parents ont indiqué que le coût des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants est comparable au paiement d’une hypothèque.