FREDERICTON (GNB) – Dans son rapport de 2012 publié, aujourd'hui, la vérificatrice générale, Kim MacPherson, présente les résultats de son examen de l'entretien de presque 20 000 kilomètres d'immobilisations routières du Nouveau-Brunswick. L'objet de l'examen était de déterminer si les réparations nécessaires aux immobilisations routières étaient effectuées en temps opportun.
Mme MacPherson a conclu que même si le ministère possède les outils appropriés pour cerner et classer en ordre de priorité les projets d'entretien requis pour les immobilisations routières, les niveaux de financement actuels ne permettent pas que les travaux nécessaires soient effectués au moment opportun.
L'examen a signalé que le report de l'entretien des immobilisations à des périodes ultérieures entraînera des coûts globaux plus élevés pour la province.
« Dépenser 1 $ au bon moment en vue de conserver une route en bon état peut empêcher de débourser 5 $ à 6 $ quelques années plus tard pour la reconstruire une fois qu'elle est en mauvais état », a déclaré Mme MacPherson.
Dans son rapport, Mme MacPherson a formulé des recommandations au ministère qui visaient à améliorer les processus de prise de décisions par la direction. Mme MacPherson a également recommandé que, « pour améliorer la reddition de comptes, le ministère devrait fournir dans son rapport annuel destiné au public des renseignements sur l'état de notre réseau routier. »
Dans les commentaires d'introduction de son rapport, Mme MacPherson a donné des précisions sur ses préoccupations par rapport à l'entretien des immobilisations en ce qui touche les biens de la province en général. Elle a expliqué qu'au cours des cinq dernières années, on a vu deux modèles différents à l'égard du financement de l'entretien des immobilisations routières de la province. Chaque modèle comporte ses avantages et ses coûts.
Le modèle actuel axé sur une réduction des niveaux de financement favorise l'amélioration de la santé financière de la province à court terme, mais au prix d'une détérioration de la qualité des routes et d'une hausse des coûts à long terme.
Inversement, au cours des exercices 2009, 2010 et 2011, des sommes de financement beaucoup plus importantes ont été affectées à l'entretien des immobilisations routières. Au cours de cette période, les données du ministère montrent une amélioration dans l'état général du réseau routier. Cependant, la santé financière de la province en a souffert par une augmentation de la dette et des déficits.
La problématique liée à l'adoption de l'un ou l'autre de ces modèles se complexifie pour la province dans son ensemble, étant donné que les autres immobilisations, comme les écoles et les hôpitaux, doivent être entretenues au cours de leur durée de vie utile qui dépasse souvent 40 ans.
Mme MacPherson a suggéré une position intermédiaire viable entre ces deux modèles.
« Notre province a besoin d'un plan exhaustif à long terme pour les infrastructures qui assurera la viabilité et la sécurité de l'ensemble des infrastructures essentielles, dont les immobilisations routières, les hôpitaux, les écoles et les ponts, tout en respectant les défis auxquels la province doit faire face sur le plan financier », a-t-elle dit.
Elle a également précisé que le succès d'un tel plan dépendra de la volonté du gouvernement à maintenir la discipline budgétaire d'y adhérer à long terme.
Le rapport publié, aujourd'hui, est composé de deux volumes. Le volume I porte sur des points découlant de l'audit annuel des états financiers de la province et des organismes de la Couronne. Le volume II présente les résultats des projets de l'optimisation des ressources qui ont été achevés en 2012. Les deux volumes peuvent être consultés sur le site Web du Bureau du vérificateur général.
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