FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a dévoilé, aujourd’hui, sa modélisation de la COVID-19 qui illustre, par l’entremise de quelques scénarios, les effets que les mesures adoptées par le gouvernement et les gens du Nouveau-Brunswick peuvent avoir.

Selon ces prévisions, sans aucune mesure de santé publique, le Nouveau-Brunswick aurait pu avoir jusqu’à 5600 décès tout au long de l’éclosion actuelle. Grâce aux mesures de santé publique déjà en place – et respectées par le public – le nombre de décès pourrait varier entre 550 et 1750.

« Je veux faire tout ce que je peux pour m’assurer que ces chiffres restent aussi bas que possible », a déclaré le premier ministre, Blaine Higgs. « Ensemble, nous prenons déjà des mesures pour que le meilleur scénario devienne notre réalité. »

Bien que le Nouveau-Brunswick n’ait pas encore eu de décès relié à la COVID-19, le ministre de la Santé, Hugh J. Flemming, a indiqué que le nombre éventuel de décès dépend entièrement des efforts que tous les gens du Nouveau-Brunswick déploient pour limiter la propagation du virus.

« Un décès est un décès de trop, mais nous devons être réalistes et nous attendre à ce qu’il y ait des décès reliés à la COVID-19 au Nouveau-Brunswick, a affirmé M. Flemming. Pour minimiser le nombre de décès, il faudra que tous les gens suivent les directives de la médecin-hygiéniste en chef, soit rester à la maison et garder une distance physique des autres personnes lorsqu’ils doivent sortir. »

La modélisation de la pandémie a été élaborée par le personnel du ministère de la Santé, de la Santé publique et des régies régionales de la santé. Elle tire son inspiration des modélisations semblables réalisées par les gouvernements de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Québec et de l’Ontario. Ces prévisions seront révisées tout au long de l’éclosion, à mesure que de nouveaux renseignements deviendront disponibles.

Voici des faits concernant les prévisions :

  • Les scénarios sont fondés sur l’expérience vécue dans le nord de l’Italie – un exemple où l’incidence du virus a été importante – ainsi que sur l’expérience vécue dans toute l’Italie – un exemple d’un scénario à incidence moyenne.
  • Les scénarios comprennent des résultats possibles jusqu’au 30 avril puisque les prévisions deviennent moins fiables au-delà de cette date.
  • Dans le scénario à incidence importante, le Nouveau-Brunswick pourrait avoir jusqu’à 132 décès d’ici la fin avril; dans le scénario à incidence moyenne, il y aurait 70 décès. Selon la trajectoire actuelle du Nouveau-Brunswick, avec toutes les mesures de santé publique qui sont en place et respectées par le public, on prévoit qu’il pourrait y avoir 15 décès reliés à la COVID-19 d’ici le 30 avril.
  • Le nombre prévu de patients qui seront hospitalisés le 30 avril, selon la trajectoire actuelle, s’élève à 28. Ce chiffre pourrait grimper pour atteindre 125 patients hospitalisés dans un scénario à incidence importante.
  • Le nombre de patients qui auront besoin d’être admis à l’unité des soins intensifs, soit 13 patients d’ici la fin du mois selon les prévisions actuelles, pourrait atteindre un pic de 84, le 30 avril, dans le scénario à incidence importante.

Le système de soins de santé de la province se prépare à tous ces scénarios en s’assurant d’avoir de l’équipement de protection individuelle pour les travailleurs des soins de santé, en élargissant sa capacité à réaliser des tests de dépistage de la COVID-19 et en renforçant sa capacité à retracer les contacts et à intervenir dès que possible lorsqu’il y a de nouveaux foyers de contamination.

Trois nouveaux cas

Des tests de dépistage menés au laboratoire de microbiologie du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, à Moncton, ont permis d’identifier trois nouveaux cas, ce qui porte à 111 le nombre total de cas confirmés au Nouveau-Brunswick.

Sur les 111 cas, 62 sont liés à un voyage, 33 sont des proches de cas confirmés, six sont des cas de transmission communautaire, et 10 cas demeurent sous investigation.

Dix personnes ont été hospitalisées et cinq d’entre elles ont depuis reçu leur congé de l’hôpital. Cinq patients demeurent hospitalisés, et quatre d’entre eux se trouvent à l’unité des soins intensifs.

Jusqu’à maintenant, 53 personnes se sont rétablies.

Les nouveaux cas sont les suivants :

  • une personne âgée entre 0 et 10 ans dans la zone 3 (région de Fredericton);
  • une personne âgée entre 30 et 39 ans dans la zone 3 (région de Fredericton); et
  • une personne âgée entre 40 et 49 ans dans la zone 3 (région de Fredericton).

La médecin-hygiéniste en chef, la Dre Jennifer Russell, a donné la consigne aux gens du Nouveau-Brunswick de continuer de rester à la maison, de pratiquer la distanciation physique et de maintenir de bonnes pratiques d’hygiène afin de ralentir davantage la propagation du virus.

« Le message est simple : continuez de faire ce que vous faites, a-t-elle dit. Nous ne pouvons pas lâcher prise, même pas pour un moment. »

Les demandes pour la prestation de revenu ne seront plus acceptées après 20 h

Plus de 66 000 personnes se sont inscrites en vue de recevoir la prestation de revenu d’urgence pour les travailleurs du Nouveau-Brunswick.

Cette prestation unique de 900 dollars a été établie pour les travailleurs et les travailleurs autonomes qui ont perdu leur emploi en raison de la situation entourant la COVID-19. Jusqu’à présent, le gouvernement provincial a versé plus de 27 millions de dollars dans le cadre de cette prestation.

L’objectif de la prestation était d’offrir du financement de transition aux gens qui allaient faire une demande en vue d’obtenir de l’assurance-emploi ou de recevoir la nouvelle prestation canadienne d’urgence. Étant donné que le nouveau programme fédéral est en vigueur depuis le 6 avril, il n’est plus nécessaire de financer le programme provincial.

Le processus de demande prendra fin à 20 h. Les demandes peuvent être faites par l’entremise de la Croix-Rouge, qui gère le programme, en composant le 1-800-863-6582. Les demandes continueront d’être traitées au cours des prochains jours.

Report des saisons de pêche récréative et de chasse à l’ours

Le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie a reporté, au moins jusqu’au 1er mai, l’ouverture de toutes les saisons de pêche récréative ainsi que l’ouverture de la saison de chasse à l’ours qui se déroule au printemps, et ce, en raison de la COVID-19. La saison de pêche commence habituellement le 15 avril, et la saison de chasse à l’ours, le 20 avril.

« En tant que gouvernement, nous nous sommes engagés à faire tout en notre possible pour protéger nos résidents, a dit M. Higgs. Je suis moi-même pêcheur et j’aime le plein-air. Je sais ce que cela représente et j’espère que la situation changera bientôt. »

La décision sera réévaluée le 30 avril.

Des renseignements à jour au sujet de la COVID-19 sont disponibles en ligne.