FREDERICTON (GNB) - Énergie NB n'a pas abordé adéquatement les risques liés à la remise à neuf de la centrale de Point Lepreau même si un processus de surveillance rigoureux était en place, selon le dernier rapport annuel de la vérificatrice générale.
Le rapport, qui a été déposé à l'Assemblée législative, aujourd'hui, reflète les états financiers audités visant l'exercice financier qui s'est terminé le 31 mars 2013.
La vérificatrice générale, Kim MacPherson, a indiqué que même si Énergie NB a abordé plusieurs risques liés à ce projet, « d'autres risques n'ont pas été abordés adéquatement dans le processus de prise de décision. »
La remise à neuf est l'un des plus grands projets d'immobilisations jamais entrepris au Nouveau-Brunswick. L'accord final du gouvernement provincial a été annoncé par le gouvernement provincial le 29 juillet 2005.
« Le processus de prise de décision a duré quatre ans et demi, soit de 2001 à 2005, a déclaré Mme MacPherson. Au printemps 2005, des incertitudes importantes subsistaient encore quant à la solution à adopter pour satisfaire aux besoins futurs de la province en électricité. »
Mme MacPherson a formulé une recommandation multipartite globale ayant trait au processus de prise de décision pour les prochains grands projets d'immobilisations d'Énergie NB.
Énergie NB a indiqué que la société « valorise et appuie les recommandations… et les appliquera dans le cadre des travaux entamés par la création d'un nouveau Bureau de gestion de projet d'entreprise. »
Le rapport de Mme MacPherson constitue le premier d'un examen en deux phases du projet. La phase I comportait deux objectifs :
● décrire les éléments clés de la planification et de l'exécution du projet par Énergie NB; et
● présenter un sommaire des montants constitutifs du compte d'immobilisation de 1,4 milliard de dollars et du report de un milliard de dollars se rapportant à la remise à neuf, pour un total de 2,4 milliards de dollars.
« Énergie NB a l'intention de recouvrer les 2,4 milliards de dollars - moins tout recouvrement obtenu d'autres sources - au cours des 27 prochaines années au moyen des tarifs d'électricité de la province », a-t-elle dit.
La remise à neuf était pratiquement terminée en mai 2012, et Énergie NB a déclaré que la centrale était commercialement viable en novembre de la même année. La remise à neuf a duré 37 mois de plus que la date d'achèvement prévue de septembre 2009 et elle coûté un milliard de dollars de plus que prévu.
Énergie NB a indiqué que le retard était attribuable en grande partie au dommage physique accidentel aux forages des plaques de tube de cuve, qui a entraîné la réinstallation des 380 tubes. Un litige contre l'assureur du projet pour recouvrer une portion importante des pertes découlant du retard est en cours.
La vérificatrice générale prévoit faire état de la phase II dans son rapport de 2014.
« Au cours de la prochaine année, nous planifions continuer notre examen de la remise à neuf, a affirmé Mme MacPherson. Plus particulièrement, nous effectuerons des analyses détaillées et des contrôles des principaux éléments de coûts du projet pour évaluer leur caractère raisonnable. L'information présentée dans ce chapitre sera utilisée comme base. »
Le rapport déposé, aujourd'hui, contient deux volumes. Le volume I porte sur des points découlant de l'audit annuel des états financiers du gouvernement provincial et des organismes de la Couronne. Le volume II présente les résultats des projets d'optimisation des ressources achevés en 2013. Les deux volumes sont disponibles sur le site Web du Bureau du vérificateur général.
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