FREDERICTON (GNB) – La déclaration suivante a été émise par la ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture, Tammy Scott-Wallace, qui est également ministre responsable de l’Égalité des femmes, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui est soulignée le 25 novembre :
Aujourd’hui, nous soulignons la Journée internationale de l'élimination de la violence à l’égard des femmes. Nous réfléchissons à la prévalence de la violence dans notre province et aux changements que nous pourrions effectuer pour la contrer.
Chaque jour, des milliers de femmes subissent de la violence, et le temps me manque pour parler de toutes les nombreuses histoires de femmes en situation de violence au Nouveau-Brunswick. Je tiens toutefois à aborder certaines d’entre elles. Les descriptions suivantes sont explicites et difficiles à lire et à entendre, mais il faut absolument comprendre comment la violence peut s’intensifier.
Michèle Renault a été tuée par son conjoint de fait après qu’il l’eut frappée à plusieurs reprises avec un marteau. Avant d’être tuée, la relation qu’entretenait Michèle avec son conjoint était devenue intolérable, ce qui l’a amenée à quitter leur domicile. Furieux qu’elle ait quitté le domicile, son conjoint l’a assassinée lors d’une dispute, alors que la fille de Michèle, âgée de huit ans, était présente.
Karen Buchanan a été tuée par balle à son domicile par son conjoint de fait, qui a ensuite retourné l’arme contre lui-même. Sa période de probation ordonnée pour menace à l’encontre de Karen venait de se terminer. Leur relation d’une durée de 15 ans avait été marquée par la violence. Son conjoint avait été condamné à deux reprises pour violence à son endroit, et il lui arrivait de la menacer avec son fusil de chasse.
Gail Foster est une autre victime qui a été tuée par balle, chez elle, par son mari, après s’être plainte du problème d’alcool de ce dernier. Blessée, Gail a pu se rendre jusqu’au stationnement, mais elle s’est effondrée près de sa voiture et est morte 15 minutes plus tard. Elle aurait peut-être pu survivre à ses blessures si elle avait reçu de l’aide médicale, mais son mari a attendu plusieurs heures avant d’appeler le 911. La relation de Gail avec son mari était constamment ponctuée de violence. Ce dernier l’isolait, contrôlait chacun de ses gestes et menaçait même de la tirer.
Il y a de nombreux signes précurseurs d’homicides au sein de la famille. Ces histoires sont extrêmes et graves, et elles relatent les caractéristiques de la violence entre partenaires intimes. Il n’en demeure pas moins que le cycle de la violence est beaucoup trop répandu. Pour prévenir ces morts, nous devons éduquer et sensibiliser la population en vue d’éliminer la violence faite aux femmes.
25-11-21