Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Chelsea Britt, coordonnatrice de Nouvelles bottes

Chelsea Britt- InTheSpotlight

 

Qu’est-ce qui vous a amenée à choisir ce domaine?

J’ai toujours eu de l’intérêt pour la construction et l’immobilier. Pendant mon enfance, mes parents ont construit deux maisons pour nous, et j’ai toujours aimé l’odeur des maisons neuves. Je raffole aussi des émissions de télévision sur la rénovation de maisons. Au départ, je pensais travailler dans le secteur résidentiel, câbler des maisons et acheter et vendre des propriétés. Je voulais donc mettre la main à la pâte et ne pas avoir à toujours embaucher de la main-d’œuvre. En bref, j’ai choisi au hasard l’électricité (pas par tirage au sort, quand même), et je me suis aperçue que j’aimais ce domaine. Jusqu’à maintenant, je n’ai rénové que ma propre maison et j’ai travaillé en électricité d’entretien et dans le secteur industriel, mais il me reste plein d’années pour explorer d’autres avenues professionnelles. Ça montre à quel point il y a de nombreuses avenues et possibilités à découvrir dans ces métiers. J’ai acquis beaucoup de connaissances, j’ai appris bien des choses sur des sujets que je n’aurais jamais cru maîtriser un jour.

Qu’est-ce que vous avez dû étudier dans ce domaine de travail?

Immédiatement après l’école secondaire, j’ai suivi un cours d’électricité en construction d’un an au NBCC Saint John et, à la fin du cours, j’ai passé l’examen pour le premier module. J’aurais pu tenter de trouver un emploi et devenir apprentie, mais j’avais très peu d’expérience en électricité (juste un cours au secondaire en alternance travail-études). Je savais que le cours au NBCC était parfait pour moi. Après un an à étudier la théorie et à vivre des expériences pratiques sous la supervision d’instructeurs dévoués, j’avais acquis encore plus de connaissances, de même que de la confiance.

Quels réseaux de soutien vous ont aidée à entrer dans ce domaine de travail? Aviez-vous accès à quelqu’un, comme un mentor, pour vous guider?

Heureusement, mes parents m’ont grandement soutenue dans ma décision de faire carrière dans les métiers. Ils m’ont aidée à trouver un stage de travail coopératif quand j’étais au secondaire et à m’inscrire au NBCC. Grâce à eux, j’ai été acceptée.

Mais, non, personne près de moi travaillant dans le domaine n’a pu me guider. Après avoir été acceptée dans le cours d’électricité en construction, j’ai appris que le père de mon ami faisait partie du syndicat des électriciens à Saint John. Quand j’étais au collège, il m’a offert un stage de travail au sein de son entreprise, puis il m’a aidée à m’inscrire auprès du syndicat. Après mon inscription, une de mes cousines a rencontré un autre membre du syndicat des électriciens de Saint John pendant qu’ils faisaient du bénévolat à l’hôpital. Ma cousine lui a raconté que je venais de terminer mon cours en électricité au NBCC et que je cherchais du travail. Il m’a fourni le nom d’une personne-ressource, et m’a aidée à trouver mon premier emploi auprès du syndicat.

Quels obstacles avez-vous dû relever depuis que vous avez commencé à travailler?

Quand j’ai commencé dans le métier, il était difficile de trouver des gants, des bottes et des vêtements de travail à ma taille. Aujourd’hui, des entreprises vendent des gants, des bottes et des vêtements plus petits, mais il est possible de faire mieux. Il arrivait aussi, parfois, qu’il n’y ait pas de toilettes ni de vestiaires, je sais que c’est un problème récurrent au sein des petites entreprises et sur les chantiers. À mes débuts, il y avait très peu d’ouvrières qualifiées même si je travaillais sur de gros chantiers, et celles âgées d’une vingtaine d’années, comme moi (19 ans à l’époque), étaient encore moins nombreuses. Il aura fallu que j’attende des années avant de travailler avec des femmes de mon âge. Mes collègues étaient merveilleux, mais j’aurais vraiment aimé côtoyer d’autres jeunes femmes.

Quel conseil donneriez-vous aux parents d’élèves qui souhaitent mener une carrière dans une profession à prédominance masculine?

Solidarité!

 En plus de devoir sortir de leur zone de confort, elles rencontrent parfois des gens qui tenteront de les décourager. Qu’ils prennent le temps de se renseigner sur le métier convoité par leur enfant, qu’ils s’informent sur les parcours de carrière et les possibilités qu’offre le métier. Les hommes et les femmes de métier n’ont rien à envier aux universitaires. Les métiers spécialisés sont importants, ils fournissent de précieuses compétences de vie. En tout temps, ces métiers seront en demande. Ils requièrent une pensée critique et des aptitudes à résoudre des problèmes. C’est un travail gratifiant, qui insuffle la confiance et procure de l’autonomie.

Pour en savoir plus sur Nouvelles bottes, consultez le site Web de l’organisme.

 

 

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