Description et contexte
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick demandera à Énergie NB demettre en place un plan de gestion de la dette, ce qui va permettre à Énergie NB de réduire sa dette et de créer des capitaux propres.
Pour l’essentiel, la structure financière d’Énergie NB repose sur les capitaux d’emprunt. La modification de cette structure financière pour produire un ratio d’endettement équilibré qui reflèterait davantage ce qui se fait dans d’autres services publics d’électricité canadiens à propriété gouvernementale est souhaitable à plus d’un égard. Mentionnons entre autres l’abaissement des coûts du service de la dette futurs, la volatilité moindre des tarifs, et la possibilité d’adopter des indicateurs de rendement comparatifs plus pertinents, en regard d’autres services publics d’électricité
En ce qui concerne les services publics gouvernementaux, les gouvernements n’investissent pratiquement pas de capitaux propres, car les fonds ont tous la même provenance : soit que le gouvernement emprunte au nom du service public et établit une dette correspondante, soit qu’il emprunte pour réaliser une injection de capitaux propres. Étant donné qu’il s’agit d’une dette intégrale, les coûts de financement se traduisent dans les faits par des versements d’intérêt, et les tarifs sont établis pour récupérer ces coûts. Par ailleurs, si une partie des capitaux de la société provenait de capitaux propres privés, alors les coûts seraient plus élevés et correspondraient à la différence entre le taux de rendement des capitaux propres (généralement de 9 p. 100 pour un service public réglementé) et les coûts d’un emprunt (d’environ 5 p. 100, pour des emprunts garantis par le gouvernement). Il s’ensuit que les tarifs seraient forcément plus élevés pour récupérer les coûts de financement du ratio d’endettement de cette structure financière.