La Loi sur les droits de la personne du Nouveau-Brunswick, souvent appelée Code des droits de la personne (plutôt que charte des droits de la personne), est une loi provinciale interdisant la discrimination et le harcèlement fondé sur sur 16 motifs (avec des dispositions spécifiques pour le harcèlement sexuel et les représailles) dans des activités précises qui sont de la compétence provinciale. Il s'agit du principal instrument juridique servant à faire respecter les droits à l'égalité au Nouveau-Brunswick, au Canada.
La Loi s'applique à l'hébergement, aux services et aux installations à la disposition du public (motels, écoles, restaurants, magasins, salles de toilettes, assurance, etc.); à la location de locaux (par ex. appartements); à la vente de biens; aux syndicats; aux associations professionnelles, d'affaires ou de métiers; aux avis et enseignes, et à tous les aspects de l'emploi.
La Loi sur les droits de la personne du Nouveau-Brunswick s'applique aux entreprises, ONG et autres organismes du secteur privé, ainsi qu'au gouvernement provincial et les administrations municipales. Les employeurs sont responsables des actes discriminatoires accomplis par leurs employés dans le cadre de leur emploi, c'est-à-dire, qui sont reliés de quelque manière à l'emploi. Les collègues de travail peuvent également être personnellement responsables de leurs actes. Les écoles sont en général responsables de l'intimidation entre les élèves ou étudiants lorsqu'elle est fondée sur une des 16 motifs nommés dans la Loi.
Toutefois, la Loi sur les droits de la personne ne s'applique pas aux activités qui sont du ressort du fédéral. En voici quelques exemples : la radiodiffusion, les télécommunications, les opérations bancaires, ferroviaires, navales et aériennes, le transport extra provincial, l’uranium, les grains, les gouvernements des Premières nations et le gouvernement fédéral. Les activités qui sont du ressort du fédéral sont en général assujetties à la Loi canadienne sur les droits de la personne qui est mise en application par la Commission canadienne des droits de la personne.
Les tribunaux ont statué qu'il n'est pas possible de se soustraire aux lois sur les droits de la personne par des contrats ou des conventions collectives et que les lois sur les droits de la personne l'emportent sur toute autre disposition législative qui les contredit, à moins de mention expresse à l'effet contraire.
Comme toutes les lois, la Loi sur les droits de la personne est assujettie à la Charte canadienne des droits et libertés, qui fait partie de la Constitution, du Canada depuis 1982. Comme la Loi sur les droits de la personne, la Charte protège les droits à l'égalité; cependant, la Charte protège aussi des libertés fondamentales, des droits démocratiques, des libertés de circulation, des garanties juridiques, des droits des Autochtones et des droits linguistiques. À la différence de la Loi sur les droits de la personne, la Charte vise seulement les gouvernements et leur personnel; les organismes et les entreprises du secteur privé n'y sont pas assujettis. La Commission des droits de la personne interprète et applique la Loi sur les droits de la personne conformément aux dispositions de la Charte.
Aucun règlement n'a été établi en vertu de la Loi sur les droits de la personne. Cependant, la Commission a adopté certaines lignes directrices.