À la suite d’une exposition au B. burgdorferi, les patients peuvent présenter ou non des symptômes, mais la majorité des cas afficheront l’un des trois stades ci-dessous, qui peuvent se chevaucher.
Le stade précoce localisé de la maladie (généralement moins de 30 jours) apparaît habituellement sous forme d’une maladie aiguë, caractérisée par des manifestations systémiques : fièvre, arthralgies, maux de tête et lésions cutanées. Une lésion cutanée localisée particulière appelée un érythème migrant (EM) est souvent présente. Chez la plupart des patients, l’EM apparaît dans les sept jours suivant la piqûre de tique initiale, mais la période d'incubation peut varier entre 3 et 30 jours. La lésion cutanée apparaît chez environ 80 % des patients. L’EM a typiquement la forme d’une macule érythémateuse annulaire de plus de 5 cm de diamètre qui s'étend lentement. La lésion s’éclaircit parfois en son centre, mais elle peut être uniformément érythémateuse. Elle est généralement indolore et non prurigineuse.
Une coinfection devrait être considérée chez les patients qui présentent des symptômes initiaux moins prononcés que ceux communément observés dans le cas de la maladie de Lyme. Il faudrait considérer cette possibilité en cas de fièvre élevée durant plus de 48 heures malgré une antibiothérapie efficace, ou en présence de thrombocytopénie, de leucopénie ou d’anémie accompagnées de symptômes pseudogrippaux malgré l’élimination de l’EM.
Le stade précoce disséminé de la maladie (en général moins de trois mois*) peut apparaître si la maladie de Lyme n'est pas traitée au fur et à mesure que la bactérie se répand par la circulation sanguine dans d'autres parties du corps et endommage des tissus corporels. Les manifestations systémiques comprennent la fièvre, des arthralgies, des maux de tête et la lymphadénopathie. Les symptômes cutanés incluent l’apparition de plusieurs EM. Les symptômes cardiaques peuvent comprendre un bloc atrio-ventriculaire, une tachyarythmie, une myopéricardite et un dysfonctionnement myocardique. Les symptômes du système nerveux central peuvent comprendre une méningite aseptique, une neuropathie crânienne (plus communément une paralysie du nerf facial) et une radiculoneuropathie motrice ou sensorielle. D'autres manifestations sont aussi possibles, notamment une conjonctivite.
Le stade tardif disséminé de la maladie (plus de trois mois*) peut durer des mois ou même des années si la maladie n'est pas traitée. Les symptômes musculosquelettiques incluent l’oligoarthrite. Les symptômes du système nerveux central comprennent l’encéphalopathie, la polyradiculoneuropathie axonale et l’encéphalomyélite chronique. Les manifestations oculaires comprennent la rétinite.
Syndrome post-maladie de Lyme Certaines personnes traitées pour la maladie de Lyme continuent de présenter des symptômes durant des mois à des années après le traitement. Une telle affection est appelée syndrome post-maladie de Lyme (SPML). On ne connaît pas tout à fait la cause exacte du SPML. Les symptômes qui persistent sont généralement attribués à des tissus endommagés à la suite de l’infection précédente et à une inflammation à médiation immunologique connexe. Des études sont en cours pour nous aider à comprendre la physiopathologie du SPML. Si une personne ne se sent toujours pas bien après avoir été soignée pour la maladie de Lyme, elle devrait consulter son médecin pour savoir comment atténuer ses souffrances et composer avec les symptômes au moyen des meilleurs outils disponibles. Les approches de base prévoient le maintien d’un régime alimentaire sain, beaucoup de repos et des exercices réguliers. Le soutien de la famille, des amis et d’autres personnes pouvant aider à trouver des fa<cons de gérer le stress et d’atténuer les symptômes permanents est important. L’état des patients atteints du SPML s’améliore presque toujours au fil du temps, mais il peut falloir des mois pour un rétablissement complet.