Les plages des parcs provinciaux font-elles toutes l’objet d’une analyse de la qualité de l’eau?
Un nouveau Protocole de surveillance de l’eau des plages des parcs provinciaux (Protocole) a été établi et comprend une évaluation de toutes les plages des parcs provinciaux. Les plages ci-dessous ont été examinées et la fréquence d’échantillonnage pour chacune a été établie :
Nom du parc provincial |
Fréquence d’échantillonnage |
Plage Parlee |
Tous les jours |
Plage Murray |
Trois jours par semaine |
Mactaquac |
Deux jours par semaine |
Plage New River, Mont-Carleton, baie Oak |
Une journée par semaine |
Miscou et Val-Comeau |
Toutes les deux semaines |
Anse Herring, route d’accès du sentier Fundy, Anchorage |
Aucun échantillonnage |
Le Protocole exige que le même processus soit suivi à toutes les plages :
- Des échantillons d’eau sont prélevés à cinq différents endroits de chaque plage;
- Les échantillons d’eau sont envoyés à un laboratoire agréé aux fins d’analyse;
- Les résultats sont comparés aux valeurs établies dans les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada afin de déterminer si la qualité de l’eau permet d’autoriser la baignade ou s’il y a lieu de publier un avis d’interdiction de baignade.
- Des affiches seront placées à des endroits clés du parc provincial;
- Les résultats sur les analyses de la qualité de l’eau ainsi que l’état actuel de la plage seront mis à la disposition du public en ligne, à l’adresse plages.gnb.ca.
Pourquoi l’eau des plages des autres parcs provinciaux est-elle échantillonnée à différentes fréquences, alors que des échantillons sont prélevés quotidiennement à la plage Parlee?
Selon les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada, les eaux de baignade doivent être échantillonnées à une fréquence d’au moins une fois par semaine pendant la saison de baignade, et une surveillance accrue est recommandée pour les plages hautement fréquentées. Par ailleurs, dans certaines situations, il peut être justifié de réduire la fréquence d’échantillonnage recommandée. Étant donné que plus de 350 000 personnes se rendent à la plage Parlee chaque année pour une fréquence d’échantillonnage de sept jours par semaine est appropriée.
Conformément aux Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada, des enquêtes relatives à la sécurité et à l’hygiène du milieu (ESHM) ont été effectuées à toutes les plages des parcs provinciaux. Le choix des plages ainsi que les fréquences d’échantillonnage ont été fondés sur les analyses des risques du Bureau du médecin-hygiéniste en chef, effectuées à l’aide de l’information découlant des enquêtes relatives à la sécurité et à l’hygiène du milieu.
Y a-t-il d’autres plages au Nouveau-Brunswick dont l’eau est analysée?
Bien que des échantillons d’eau soient prélevés à certaines plages, il n’existe pas de programme officiel de surveillance des eaux récréatives au Nouveau-Brunswick. Les endroits où des échantillons sont prélevés sont généralement des plages publiques que les bureaux régionaux de la Direction de la protection de la santé ont désignées comme étant des destinations de loisirs très populaires.
Selon l’évaluation des risques du Bureau du médecin-hygiéniste en chef, il n’est pas nécessaire de surveiller l’eau des plages de l’anse Herring, du parc provincial The Anchorage et de la route d’accès du sentier Fundy. Les eaux sont extrêmement froides et se renouvellent bien dans ces régions, et les gens ne se baignent généralement pas à ces endroits. Cette décision respecte pleinement les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada, selon lesquelles une enquête relative à la sécurité et à l’hygiène du milieu doit être effectuée. Il est reconnu que dans certaines situations, il peut être justifié de réduire la fréquence d’échantillonnage recommandée à une fois par semaine.
Qui assure la surveillance de la qualité de l’eau des plages des parcs provinciaux?
Le Bureau du médecin-hygiéniste en chef est chargé de s’assurer que le Protocole est mis en place et qu’il est à jour. Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux a la responsabilité de contrôler le prélèvement des échantillons d’eau et de veiller à ce que le personnel affecté à cette tâche soit correctement formé. Seul le personnel ayant reçu une formation appropriée est autorisé à prélever les échantillons d’eau à ces plages. Les échantillons sont ensuite acheminés à un laboratoire agréé aux fins d’analyse. Les résultats sont comparés aux valeurs établies dans les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada afin de déterminer si la qualité de l’eau permet d’autoriser la baignade ou s’il y a lieu de publier un avis d’interdiction de baignade.
Quelles bactéries le gouvernement provincial analyse-t-il pour surveiller la qualité de l’eau des plages des parcs provinciaux?
L’Escherichia coli (E. coli) est la bactérie indicatrice de contamination fécale dans les eaux douces utilisées à des fins récréatives, tandis que l’entérocoque indique la présence de contamination fécale dans les eaux de mer utilisées aux mêmes fins. La bactérie indicatrice surveillée à une plage particulière varie donc en fonction du fait que la plage est en eau douce ou en eau de mer. Des tests ont été effectués aux plages Parlee et Murray dans le passé afin de détecter la présence d’E. coli et d’entérocoques dans l’eau, et la surveillance de ces bactéries se poursuivra en raison des antécédents.
Qu’est-ce qui constitue une concentration de bactéries sans danger dans des eaux utilisées à des fins récréatives?
Les valeurs de recommandations établies dans les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada représentent un juste équilibre entre les risques possibles pour la santé et les avantages de l’utilisation des eaux récréatives tant sur le plan de l’activité physique que de la détente. Il y a toujours un certain risque pour la santé, aussi faible soit-il, lorsqu’on nage dans un plan d’eau, comme dans toute autre activité courante, telle la conduite d’un véhicule sur la route.
Dans les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada, on considère que l’eau ne présente pas de danger pour la santé des baigneurs lorsque les concentrations de bactéries sont en deçà des valeurs guides énumérées dans le tableau ci-dessous. Le cas échéant, la plage est ouverte et la baignade est autorisée.
Si la concentration dépasse une des valeurs de recommandations ci-dessous, le risque n’est plus jugé acceptable, et le public est avisé que l’eau est impropre à la baignade.
Entérocoques |
E. coli |
Une moyenne géométrique des cinq échantillons les plus récents qui est égale ou inférieure à 35 entérocoques/100 ml |
Une moyenne géométrique des cinq échantillons les plus récents qui est égale ou inférieure à 200 E. coli/100 ml |
Une concentration maximale dans un seul échantillon qui est égale ou inférieure à 70 entérocoques/100 ml |
Une concentration maximale dans un seul échantillon qui est égale ou inférieure à 400 E. coli/100 ml |
Que signifie un avis d’interdiction de baignade? Puis-je quand même me baigner?
Un avis d’interdiction de baignade signifie que les concentrations de bactéries dans l’eau dépassent les valeurs guides établies dans les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada sur les derniers tests.
La plage n’est pas fermée, et vous ne tomberez pas nécessairement malade si vous vous baignez pendant qu’un avis d’interdiction est en vigueur. Cependant, la baignade dans des eaux où les concentrations de bactéries dépassent les valeurs guides augmente le risque de maladie au-delà du niveau quotidien. Il est donc recommandé de prendre certaines mesures pour vous protéger quand vous vous baignez. Le Bureau du médecin-hygiéniste en chef recommande de ne pas avaler l’eau, de garder les blessures et les plaies ouvertes hors de l’eau et de laver ses mains avant de manger.
La plage sera seulement fermée au public lorsque la preuve donne à penser que l’utilisation continue de la plage présente un risque important pour la santé publique, comme le ferait un déversement de produits chimiques dans l’eau ou sur la plage.
Vais-je tomber malade après m’être baigné dans des eaux qui sont visées par un avertissement?
La baignade dans des eaux où les concentrations de bactéries sont supérieures aux valeurs recommandées ne rend pas nécessairement une personne malade, mais elle augmente le risque par rapport au niveau de risque ordinaire.
Parmi les risques pour la santé que peuvent comporter les eaux contenant de fortes concentrations d’entérocoques ou d’E. coli, notons les troubles gastro-intestinaux, une irritation ou une infection de la peau ou une maladie des voies respiratoires supérieures.
Que dois-je faire si je crois que je tombe malade?
Vous pouvez tomber malade à la suite de l’exposition à des facteurs très divers dans votre milieu (contact avec d’autres personnes malades, des aliments contaminés, des endroits contaminés, et ainsi de suite). Cela dit, si vous manifestez des symptômes de diarrhée, de vomissement, de fièvre, de crampes abdominales ou d’éruption cutanée qui persistent, vous devriez consulter un professionnel de la santé.
Comment l’eau peut-elle être jugée propre à la baignade un jour et impropre le lendemain? Pourquoi la qualité de l’eau varie-t-elle ainsi?
En raison d’une combinaison de nombreux facteurs, des bactéries E. coli et des entérocoques se trouvent souvent dans l’eau de surface et il est normal que les niveaux fluctuent. Certaines conditions environnementales, de même que d’autres facteurs, dont le rejet d’eaux usées, les eaux pluviales d’orage, les déchets d’origine animale et même les autres baigneurs, peuvent influer sur la qualité de l’eau.
Pourquoi n’y a-t-il plus d’avis d’interdiction de baignade après une chute de pluie à la plage Parlee?
Depuis 2001, les niveaux de précipitation dépassant 10 mm au cours d’une période de 24 heures activaient automatiquement une indication d’eau de qualité « médiocre » à la plage Parlee. Avec comme fondement les preuves recueillies au cours des saisons de baignade 2017 et 2018, cette pratique a cessé en 2019. La Santé publique a d’abord jugé qu’il fallait inclure cette information dans le Protocole de surveillance de la qualité de l’eau de la plage Parlee établi en 2017, mais elle est revenue sur sa décision après avoir reçu des données probantes qui pointaient dans une autre direction. Les données démontrent que les précipitations, à elles seules, n’ont pas été une variable explicative fiable de la qualité de l’eau à la plage Parlee. De plus, les données ont révélé que, en général, la qualité de l’eau à la plage Parlee était bonne, que tout dépassement des valeurs recommandées était temporaire et que la qualité de l’eau revenait rapidement à des niveaux normaux. Voilà pourquoi on a cessé d’émettre des avis préventifs après une chute de pluie. Néanmoins, le prélèvement d’échantillons se poursuivra quotidiennement et tous les résultats concernant la qualité de l’eau seront accessibles au public à gnb.ca/plages.
Combien de temps faut-il pour faire tester et analyser les échantillons d’eau?
Après le prélèvement des échantillons, il faut généralement attendre environ 24 heures avant de recevoir les résultats. Les échantillons doivent être correctement étiquetés, emballés et transportés au laboratoire. À leur réception au laboratoire, les échantillons doivent être enregistrés, préparés et analysés. Les résultats des analyses sont ensuite consignés et comparés avec les Recommandations au sujet de la qualité des eaux utilisées à des fins récréatives au Canada.
Pourquoi certaines journées ne contiennent pas de résultats?
À certaines occasions, la collecte de tous les échantillons exigés peut ne pas être possible en raison des conditions météorologiques ou environnementales, des préoccupations relatives à la sécurité ou des circonstances hors de notre contrôle. Dans ces situations, les résultats dans le tableau ci-dessus seront non disponibles et les données les plus récentes seront utilisées pour déterminer le statut des plages.
Pourquoi le CRP n’utilise-t-il pas la même méthode d’analyse pour dépister E. coli aux laboratoires de Moncton et de Fredericton?
Les laboratoires de Moncton et de Fredericton ne suivent pas la même méthode pour le dépistage d’E. coli. Cela est attribuable à la manière dont ils exerçaient leurs activités dans le passé. Les deux laboratoires fonctionnaient indépendamment auparavant, de sorte que l’équipement, les méthodes et les exigences de chacun en matière de formation des analystes diffèrent. Il y a plusieurs années, le CRP a déterminé qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser la même méthode aux deux emplacements compte tenu du coût lié à l’achat d’un nouvel équipement et à la formation du personnel, et du fait que les clients avaient l’habitude de recevoir les résultats fondés sur la méthode en vigueur. Les deux laboratoires sont accrédités et les méthodes de chacun produisent des résultats satisfaisants essentiellement équivalents.
Quelle est la différence entre les résultats en « UFC » et ceux en « NPP »?
L’acronyme « UFC » signifie « unités formant des colonies » et fait référence au nombre de cellules bactériennes viables dans un échantillon par unité de volume. L’acronyme « NPP » signifie « nombre le plus probable » et fait référence à une analyse qui utilise une méthode de dilution et un calcul de probabilité pour fournir une estimation statistique du nombre de cellules viables dans un volume d’échantillon donné. Les deux valeurs sont largement acceptées et utilisées dans les programmes de surveillance de la qualité de l’eau. Les résultats produits au moyen de chacune de ces méthodes sont essentiellement équivalents.
Questions ou préoccupations?
Si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de la surveillance ou de l’analyse de la qualité de l’eau des plages du Nouveau-Brunswick, veuillez communiquer avec le ministère de la Santé.