Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Les deux langues officielles du Canada, le français et l'anglais, sont une caractéristique fondamentale de l'identité canadienne. La reconnaissance de l'égalité de statut du français et de l'anglais au Canada remonte à la Confédération, lorsque la Loi constitutionnelle de 1867 a reconnu l'utilisation des deux langues au Parlement et dans les tribunaux fédéraux.

Le statut des deux langues a été renforcé par la première Loi sur les langues officielles de 1969 et par la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 (la Charte), qui a déclaré le français et l'anglais langues officielles du Canada et a prévu leur égalité de statut au Parlement et au sein du gouvernement du Canada. La loi a été révisée en 1988.

Les explorateurs européens ont commencé à visiter le Nouveau-Brunswick au début des années 1600, faisant de l'anglais et du français des éléments de la culture et de l'histoire du Nouveau-Brunswick. Le Nouveau-Brunswick a adopté la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick (LLO) en 1969, quelques mois avant que le gouvernement fédéral n'adopte sa propre Loi sur les langues officielles.

La Loi sur les langues officielles est une loi adoptée par l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick qui fait du Nouveau-Brunswick la seule province officiellement bilingue du Canada. Cette loi prescrit que le français et l'anglais soient les deux langues officielles du Nouveau-Brunswick et aient un statut égal dans toutes les institutions gouvernementales provinciales.

Un principe clé de la loi est que les gens du Nouveau-Brunswick ont le droit de communiquer avec les bureaux et les ministères provinciaux et d'y être servis en français ou en anglais.

Les Acadiens du nord du Nouveau-Brunswick ont longtemps été isolés géographiquement et linguistiquement des anglophones, plus nombreux, qui vivaient dans le sud de la province. Les services gouvernementaux n'étaient souvent pas disponibles en français, et l'infrastructure dans les régions à prédominance francophone était nettement moins développée que dans le reste de la province ; cela a changé avec l'élection du premier ministre Louis Robichaud en 1960. Il s'est lancé dans l'ambitieux Plan d'égalité des chances, dans lequel l'éducation, l'entretien des routes rurales et les soins de santé relevaient de la seule compétence d'un gouvernement provincial qui insistait sur une couverture égale dans toute la province.

La Loi sur les langues officielles de 1969 fait du français une langue officielle. Proclamée trois mois avant l'adoption de la loi fédérale sur les langues officielles, la promulgation de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick (LLO) fait du Nouveau-Brunswick la première province officiellement bilingue au Canada.

En vertu de cette Loi, le gouvernement du Nouveau-Brunswick s'engage à favoriser l'épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire de la province et à appuyer leur développement, ainsi qu'à promouvoir la pleine reconnaissance et l'usage du français et de l'anglais dans la société néo-brunswickoise.

La Loi exige que tous les bureaux, ministères, sociétés d'État et hôpitaux du gouvernement provincial servent les membres du public dans la langue officielle de leur choix.

Chaque personne au Nouveau-Brunswick peut choisir la langue de communication de son choix.  La LLO ne s'applique qu'aux bureaux et services du gouvernement.

Les organismes sans but lucratif et les entreprises du Nouveau-Brunswick ne sont pas assujettis à la Loi sur les langues officielles et ne sont donc pas tenus de respecter les obligations linguistiques prévues par la Loi, sauf s'ils fournissent des services au nom du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Cependant, de nombreuses analyses et études montrent que le bilinguisme constitue un avantage social et économique important.

Chaque personne au Nouveau-Brunswick peut choisir la langue de communication de son choix. Toutefois, l'apprentissage d'une deuxième langue peut offrir plusieurs avantages, notamment :

  • Être bilingue expose une personne à diverses coutumes, idées et perspectives ;
  • Cela rend les voyages plus faciles et plus agréables ;
  • Parler une deuxième langue peut offrir plus de possibilités d'emploi ;
  • Vous pouvez soutenir vos enfants dans leur apprentissage d'une seconde langue ;
  • Parler une seconde langue ouvre toute une série de nouvelles occasions
    sociales ;
  • Être bilingue peut renforcer votre confiance en vous.

Les gens du Nouveau-Brunswick unilingues sont les bienvenus dans la fonction publique. Une formation linguistique est offerte après la nomination et dans le cadre du plan de carrière des employés.  La Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick impose au gouvernement provincial l'obligation de fournir des services dans les deux langues officielles, de sorte que les personnes n'ont pas à être bilingues.

Pour offrir au grand public des services en français et en anglais, les ministères du gouvernement provincial doivent avoir un certain nombre d'employés bilingues et unilingues. Selon les chiffres du gouvernement du Nouveau-Brunswick

  • 53 % des employés doivent être capables de parler anglais ;
  • 2 % doivent pouvoir parler l'anglais ou le français ;
  • 41 % doivent être en mesure de parler les deux langues officielles ; et
  • 4 % doivent être capables de parler le français.

Les unilingues anglophones ont donc accès à 55 % des emplois gouvernementaux (53 % + 2 %).

Par ailleurs, 29 % de la population du Nouveau-Brunswick a l'anglais comme langue maternelle. Ces anglophones peuvent donc accéder à des postes bilingues.

Les organismes à but non lucratif et les entreprises du Nouveau-Brunswick ne sont pas assujettis à la Loi sur les langues officielles et ne sont donc pas tenus de respecter les obligations linguistiques prévues par la Loi, sauf s'ils fournissent des services au nom du gouvernement du Canada.

Ce poste a été créé par la Loi sur les langues officielles en 2002 avec deux responsabilités principales. Premièrement, celle idel veiller au respect de la Loi sur les langues officielles. Pour ce faire, les plaintes du public sont reçues, des enquêtes sont menées et des recommandations sont formulées. Deuxièmement, le ou la commissaire se doit de promouvoir l'avancement des deux langues officielles au Nouveau-Brunswick.

Le bilinguisme officiel n'est pas une question d'argent, c'est une question de culture, d'identité, d'égalité et de respect de nos communautés linguistiques.  De plus, l'étude Deux langues : , c’est bon pour les affaires (Pierre-Marcel Desjardins et David Campbell, 2019) démontre de toute évidence les nombreux avantages économiques du bilinguisme. Par exemple, grâce à ses deux langues officielles, le Nouveau-Brunswick dispose d'une industrie de centres de contact avec la clientèle et de soutien administratif qui génère annuellement 1,4 milliard de dollars de revenus d'exportation pour la province. Fait à noter, cette activité économique profite davantage aux anglophones unilingues qu'aux personnes bilingues, car les entreprises qui sont venues dans la province pour sa main-d'œuvre bilingue ont créé deux emplois unilingues anglais pour chaque poste bilingue.

L'Université du Nouveau-Brunswick et l'Université de Moncton offrent toutes deux un programme de formation en langue seconde. 

L'objectif principal de l'immersion en français est de donner la possibilité aux élèves qui ne parlent pas le français de devenir bilingues en anglais et en français.

Vous trouverez de plus amples informations à cette adresse : Postes d’enseignants en français langue seconde (gnb.ca)

Un sondage provincial effectué au Nouveau-Brunswick par le Commissariat aux langues officielles : LANGUE-ET-SOCIETE-AVRIL-2022 a révélé que 60 % de la population du Nouveau-Brunswick estime que les relations entre les francophones et les anglophones du Nouveau-Brunswick sont plus positives aujourd'hui qu'il y a dix ans.

D'autres statistiques à considérer dans ce rapport :

  • 81 % des répondants appuient la Loi sur les langues officielles ;
  • 89 % des répondants ont confiance qu'ils peuvent recevoir des services gouvernementaux dans la langue officielle de leur choix ;
  • 92 % des répondants estiment qu'il est important que l'enseignement dans l'autre langue officielle soit offert dans les écoles du Nouveau-Brunswick ;
  • 91 % des répondants estiment que la formation en langue seconde pour les adultes devrait être offerte gratuitement dans la province.

 

Non. Les districts scolaires, les écoles publiques, les centres communautaires, les collèges communautaires et les universités ne sont pas tenus d'offrir des services dans les deux langues officielles.


**Sources : Gouvernement du Nouveau-Brunswick, Gouvernement du Canada, Commissaire aux langues officielles du Canada, Commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Unihi.com.