Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Agdex No. 271.600

La moississure nivéale des parterres

La moisissure nivéale peut être causée par deux champignons, soit le Fusarium nivale ou le Typhula incarnata. Dans le cas du Typhula incarnata, la moisissure nivéale commence sous la neige ou le sol dégelé. La neige en fondant fait découvrir des carrés d'herbe morte de couleur brune. Ces carrés sont souvent délimités par une ceinture grise de moisissure (Fig. 1). Un examen attentif de l'herbe morte peut révéler de minuscules structures rondes incrustées dans le limbe de la feuille. Vers la fin du printemps et au début de l'été, c'est habituellement le Fusarium nivale qui cause la moisissure nivéale. Les carrés atteints ressemblent à ceux attaqués par le Typhula, à la différence que l'herbe morte est teintée d'orange ou de rose. Le pire moment de l'infection est celui où les arbres et les arbustes donnent de l'ombre et empêchent l'air de circuler. Le meilleur moyen de lutter contre les deux types de moisissure nivéale est de faire appel aux bons procédés culturaux. Au début du printemps, à la fonte des neiges, réduire les amoncellements et les bancs de neige a l'aide d'une pelle ou d'une souffleuse à neige. Envisager d'éliminer les broussailes et les buissons ou les clôtures qui retiennent la neige. À l'été, tondre l'herbe à la bonne hauteur et ensuite ramasser l'herbe coupée. Tondre l'herbe jusqu'à l'arrêt de la pousse. Pour la fertilisation, utiliser un engrais equilibré en éviter de trop appliquer d'azote. Comme autre moyen de repression, il y a aussi les produits chimiques.

Les galles de l'orme

Les galles (Fig. 2) de l'orme peuvent être causées par une diversité d'insectes nuisibles dont les acariens, les pucerons, les moucherons et les guêpes. Ils provoquent l'apparition de galles dont la grosseur, la forme, l'apparence et la localisation sur l'arbre peuvent varier. Leurs dégâts sont plutôt esthétiques et les galles n'ont habituellement aucun effet sur la vigueur de l'arbre. Parce que les galles servent de protection aux insectes nuisibles, l'utilisation d'insecticides est très rarement efficace. Si elles sont désagréables à voir, il est possible de couper et de détruire les galles.

Le puceron lanigère du chèvrefeuille

Le puceron lanigère du chèvrefeuille (Prociphilus xylostei) peut causer d'importants dégâts esthétiques aux buissons et aux haies de chèvrefeuille. Si l'infestation est grave, il y a également réduction de la croissance et perte de vigueur chez le buisson atteint. Le puceron endommage le chèvrefeuille en s'y nourrissant, ce qui fait apparaître de grosses touffes de feuilles à l'extrémité des branches (Fig. 3). Les feuilles en touffes restent petites et pliées au cours de la saison de croissance. Il suffit de déplier ces feuilles pour y trouver, la plupart du temps, un puceron qui s'y nourrit. Si l'infestation n'est pas sérieuse, il est possible de diminuer la population de pucerons en coupant les touffes infestées et en les détruisant dès leur apparition au début du printemps. Si le problème se reproduit pendant les années consécutives, un autre moyen de répression efficace consiste à vaporiser le buisson à l'aide d'un insecticide au début du printemps.

Orcheste du saule

L'orcheste du saule (Rhynchaenus rufipes) se nourrit surtout du saule à feuilles de laurier, mais également du saule pleureur et quelquefois du peuplier noir. L'adulte, qui émerge en juin, est un petit (3 mm, '/8 pouce) charançon noir. En se nourrissant, les adultes creusent des petits trous ronds dans les feuilles, tandis que de la mi-juillet à la miaoût, les larves minent les feuilles, ce qui entraîne l'apparition de taches pâles de forme irrégulière qui brunissent avec le temps (Fig. 4). Si l'infestation est sérieuse, les arbres brunissent au complet et peuvent même perdre la majeure partie de leurs feuilles. Les larves passent au stade de chrysalide dans les mines pour ensuite émerger en août comme adultes et se nourrir jusqu'à l'hivernage. Les insecticides contre l'orcheste du saule devraient être appliqués en juin quand les adultes sont présents et de nouveau en août si le nombre d'adultes le justifie.

La brûlure phomopsienne du genévrier

Les branches du genévrier atteintes de la brûlure phomopsienne du genévrier, causée par le champignon Phomospis juniperovora, tournent au brun pâle puis dépérissent graduellement (Fig. 5). Il est souvent possible de voir sur la partie touchée des branches des corps fructifères noirs de la grosseur d'une aiguille qui contiennent les spores du champignon. Les spores libérées propagent la maladie aux autres arbustes de genévrier. Si l'incidence de la maladie est faible, élaguer et détruire les rameaux infectés.

La rouille de la rose trémière

La rouille de la rose trémière, causée par le champignon Puccinia maluacearum, se manifeste au début par la formation de petites taches jaunes sur la partie supérieure des feuilles. Sur la partie inférieure apparaissent de nombreuses pustules allant du orange au brun et renfermant les spores du champignon. À mesure que la maladie progresse, les feuilles atteintes jaunissent et tombent. Des infections graves peuvent causer le rabougrissement des plants ainsi que retarder et réduire la floraison. La maladie peut s'étendre aux nouvelles roses trémières à partir des roses trémières négligées ou adventices qui se trouvent à proximité. Ne pas planter de nouvelles roses trémières près des vieilles. Au printemps, examiner toutes les nouvelles pousses pour y déceler la présence de la rouille de la rose trémière (Fig. 6). Si c'est le cas, il est possible de pulvériser des fongicides comme moyen de répression. A la fin de la saison, enlever les vieilles tiges et les détruire avec les feuilles ou les débris végétaux à la base des plants.

La inineuse du cèdre

Les dégâts causés par la mineuse du cèdre sont souvent confondue à ceux de l'hiver puisque les deux sont à l'origine du dépérissement des branches. Cependant, les feuilles "minées" sont presque vides et paraissent donc translucides si elles sont examinées à la lumière. Un oeil attentif pourra souvent découvrir des piqûres laissées par l'insecte à son passage dans les feuilles endommagées. Aux tous premiers stades, il est possible de trouver à l'intérieur de la feuille des larves en train de s'y nourrir (Fig. 7). L'alimentation commence au début du printemps jusqu'à ce que l'insecte arrive à maturité, soit à l'émergence des adultes, qui survient vers le début de juin à la fin de juillet. L'adulte est un petit papillon gris qui habituellement demeure près de l'arbre où il a atteint sa maturité. Après l'accouplement, les oeufs sont déposés sur le cèdre où les larves ensuite se nourrissent et passent l'hiver. L'alimentation recommence au printemps. Sauf en cas d'infestation grave, il est possible de régler le problème en élagant et en détruisant les branches contaminées avant l'émergence des adultes. Comme autre moyen de répression, il y a aussi les produits chimiques.

La tache noire de la rose

La tache noire de la rose, causée par le champignon Diplocarpon rosae, est la plus importante maladie des roses de jardin au monde. Cette maladie peut devenir assez grave dans les jardins domestiques. Les symptômes les plus manifestes sont les taches noires ceinturées de jaune qui se forment sur les feuilles (Fig. 8). Ces taches s'agglutient rapidement, ce qui fait jaunir et mourir des feuilles complètes. Sur les tiges apparaissent des taches boursouflées d'un rouge tirant sur la mauve qui s'étendent pour former des boursouflures noires. Les taches tuent rarement les tiges, mais elles jouent un rôle important dans l'hivernage du champignon. Mouchetées de rouge, les pétales des plants infectés sont souvent tordues. Les spores libérées des taches sur la feuille transmettent la maladie aux autres plants. Après avoir hiverné sur les taches des tiges et sur les feuilles mortes, le champignon infecte les roses à proximité au printemps. Pour cette raison, il faut élaguer les tiges infectées, puis enlever et détruire les feuilles malades du plant et du sol à l'automne. Puisqu'une très grande humidité favorise son apparition, la maladie peut être particulièrement grave dans les plantations denses. Planter et élaguer les roses de manière à favoriser la circulation de l'air. Il y a des fongicides sur le marché pour lutter contre cette maladie.

Les blancs

Les blancs sont un groupe de maladies fongiques qui s'attaquent à une grande variété de plantes dont les plantes d'ornement et les plantes à repiquer. Néanmoins, puisque ces maladies sont spécifiques, le blanc d'une plant précise n'infectera pas une autre plante. Les symptômes du blanc chez le lilas (Fig. 10) et le phlox (Fig. 9) sont typiques. Le limbe de la feuille est habituellement recouvert en grande partie ou en entier d'une couche farineuse (le champignon). Cela peut être aussi le cas pour les bourgeons et les jeunes pousses. Ce qui semble être de la poudre est en fait un grand nombre de spores qui, une fois libérées, peuvent causer de nouvelles infections. La maladie se présente généralement sur des plantes qui poussent dans des endroits humides à l'ombre ou en groupement denses. Comme moyen de répression, enlever et détruire les parties des plantes fectées si les dégâts sont minimes. Ne pas trop arroser. Puisqu'elle favorise la croissance de tissus succulents qui sont très sensibles à l'infection, l'application de taux élevés d'azote est à déconseiller. Élaguer et bien espacer les plantes pour augmenter la circulation de l'air. Il est possible d'utiliser des fongicides dans le cadre de traitements préventifs ou curatifs.spacing to increase air circulatioii. Both protective and curative fungicides are available.

La teigne du lilas

La teigne adulte du lilas (Gracillaria synringella) est un acarien brun d'environ 6 MM (1/4 pouce). À la fin de mai ou au début de juin, elle commence à déposer ses oeufs. De sept à dix jours plus tard, les oeufs éclosent. Les petites larves vertes commencent à se nourrir à l'intérieur des feuilles dont les parties atteintes brunissent et s'enroulent (Fig. 11). Les buissons et les haies gravement touchés semblent avoir été brûlés. Après s'être nourries environ trois semaines, les larves roulent les feuilles et s'y nourrissent à l'intérieur. Dix jours plus tard, elles tombent au sol pour se changer en chrysalides. Une deuxième génération d'acariens apparaît au début d'août. Les larves de cette génération se nourrissent jusqu'à l'automne où elles entrent dans le sol pour passer l'hiver à l'état de chrysalide. Comme moyen de répression, il est possible de faire appel aux insecticides.

Les acariens du cèdre

Plusieurs espèces d'acariens peuvent endommager les arbustes de genévrier et de cèdre. Ces acariens sont si petits qu'il faut utiliser une loupe pour bien les voir. Ils se nourrissent de la sève des plants, ce qui fait brunir ou tacheter le feuillage (Fig. 12). La présence d'une importante colonie d'acariens se traduit par l'apparition d'une toile d'araignée fine sur les feuilles et les branches. De sérieux dégâts faits par les acariens peuvent causer un choc à l'arbuste. Il est possible de réduire les colonies d'acariens en vaporisant à grands jets d'eau à l'aide d'un tuyau d'arrosage le feuillage atteint à plusieurs reprises. De l'huile pour arbres dormants appliquée sur le feuillage au tout début du printemps permet également de réprimer les acariens. Il existe des insecticides conçus pour éliminer l'insecte pendant la saison.

Les galles de l'érable

Pendant l'été, il est possible de voir de nombreuses petites, de 1 à 3 mm de diamètre (1/ 16 - 1/8 pouce) galles vertes, rouges ou noires sur la partie supérieure des feuilles d'érable. Il peut même arriver que la totalité du feuillage soit atteint. Ces galles sont causées par l'alimentation de plusieurs espèces d'acariens si petits qu'ils ne peuvent être vus à l'oeil nu. Après avoir hiverné dans les fissures de l'écorce et d'autres parties cachées de l'arbre, les acariens grimpent jusqu'aux jeunes feuilles au printemps pour commencer à se nourrir. Pendant qu'ils se nourrissent, les acariens secrètent la substance à l'origine des galles. Les galles fraîches sont vertes et tournent au rouge pour ensuite noircir avec le temps (Fig. 13). Même s'il peut arriver que ces galles soient désagréables à voir, elles ne nuisent habituellement pas à la vigueur de l'arbre.

La tache goudronneuse de l'érable

La tache goudronneuse de l'érable est causée par le champignon Rhytisma acerinum. Cette maladie commence par l'apparition sur la partie supérieure des feuilles de taches d'un vert jaunâtre dont la forme est ovale ou irrégulière. Ces taches s'étendent et se soulèvent puis noircissent avec le temps (Fig. 14). De près, on peut voir que les taches sont disposées en serpentin. Le champignon hiverne dans ces taches sur les feuilles mortes. Au printemps, le champignon produit des spores qui atteignent les jeunes feuilles de l'érable où elles causent de nouvelles infections. Le meilleur moyen de lutter contre cette maladie est de râteler et de brûler les feuilles infectées ou de les enfouir en compost plusieurs pouces dans le sol.

La pyrolyse de l'érable

Il est essentiel que le sol soit très humide, mais pas trop, pour favoriser la croissance des arbres. Si les arbres n'ont pas assez d'humidité en raison de la proximité des racines au pavé ou de l'infiltration dans la zone radiculaire du sel utilisé sur les routes l'hiver, les symptômes du manque d'humidité seront évidents. Chez les érables et les autres feuillus, c'est habituellement par la pyrolyse que se manifeste le manque d'humidité. La bordure des feuilles brunit, alors que le centre, près des nervures, demeure vert (Fig. 15). Habituellement, une bonne partie du feuillage de l'arbre est atteint et il arrive souvent que la défoliation se produise au milieu de l'été. Si les symptômes persistent pendant plus d'une année, l'arbre dépérit à la longue. Comme solution, placer un paillis épais autour des arbres situes près d'un chemin. Pour la plantation d'arbres près d'un chemin ou d'une entrée, choisir des espèces qui s'adaptent le mieux à un faible niveau d'humidité. Le ministère de l'Agriculture, des Péches et de l'Aquaculture ou la pépinière de votre localité peut vous aider à faire un choix. Il faudrait arroser les arbres qui souffrent continuellement d'un sérieux manque d'humidité. Arroser pendant douze heures à l'aide d'un tuyau d'arrosage à faible débit et le déplacer régulièrement pour bien mouiller la région des racines. Si des travaux de creusement ou d'aménagement doivent être effectués près de l'arbre, prendre des mesures pour minimiser les dommages aux racines.

La brûlure du saule

La brûlure du saule peut être causée par l'un ou l'autre des deux champignons suivants : Venturia saliciperda ou Physalospora miyabeana. Ces champignons attaquent les feuilles, les brindilles et les branches, causant ainsi la défoliation, la formation de chancres et le dépérissement de l'arbre. Les premiers symptômes de la brûlure du saule sont des taches brunes de forme irrégulière sur le contour des feuilles et sur les brindilles. Les feuilles attaquées prennent une couleur allant du rouge au brun puis se fanent et tombent. À mesure que la maladie progresse, les jeunes pousses ou brindilles meurent et des chancres se forment sur les branches. Les dégâts sont généralement plus graves sur la partie inférieure de l'arbre. Si les attaques se répètent, les arbres peuvent en mourir. Puisque les champignons hiverent dans les parties contaminées de l'arbre, il faut élaguer et détruire les brindilles ainsi que les branches atteintes pendant que l'arbre est en phase dormante. On peut utiliser des produits chimiques qui devraient être appliqués avant l'éclatement des bourgeons au printemps.

Les dommages causés par l'hiver au cèdre

Les dommages causés par l'hiver au cèdre et à d'autres confières se produisent souvent à la fin de l'hiver par temps chaud et venteux au moment où le sol est encore gelé. Les vents plus chauds font transpirer le cèdre, mais les racines ne peuvent pas tirer d'eau du sol gelé pour remplacer l'eau éliminée. Cela fait sécher l'arbre. Les symptômes des dommages causés par l'hiver, la pyrolyse et le brunissement des pointes, n'apparaissent qu'à l'arrivée du printemps, la couleur du feuillage atteint allant alors du jaune au brun foncé. Les dommages sont le plus souvent causés quand les espèces sensibles d'arbustes sont plantées dans des endroits à découvert. Protéger ou enrouler les arbres de toile d'emballage peut prévenir ou atténuer les dommages. Si les symptômes réapparaissent année après année, la pulvérisation d'un antitranspirant peut aider à limiter les dommages.

Miellée

La miellée est un problème courant de nombreux aménagements paysagers. Il arrive souvent de trouver cette substance transparente et gommeuse sur les tables de piquenique, les voitures, les trottoirs, les entrées, les rues et les plantes d'ornement. La plupart du temps, une moisissure noire envahit la miellée en l'espace de quelques jours. La miellée est secrétée lors de l'alimentation des pucerons, ces petits insectes parasites de la plupart des plantes et des arbres. Quand ils se nourrissent en grand nombre sur les arbres d'ornement, ces insectes font littéralement jaillir une pluie de miellée sur tout ce qui se trouve au-dessous. Ni la miellée, ni la moisissure charbonneuse qui l'envahissent ne causent de dégâts aux objets. Néanmoins, s'il pleut, la miellée peut représenter un risque pour les piétons et les voitures, rendant la chaussée plus glissante. La miellée et la moisissure charbonneuse nuisent rarement aux plantes, sauf si une grande partie de la surface des feuilles en est recouverte. Si la miellée et la moisissure charbonneuse sont désagréables à voir, bien arroser à grands jets d'eau la partie touchée. La pulvérisation d'insecticides contre les pucerons éliminera le problème, mais pour un arbre de grande taille, la pulvérisation est une tâche difficile qu'il vaut mieux laisser à un spécialiste.

Pour obtenir les recommendations de contrôle cherniques veuillez consulter votre agent(e) agricole local(e).

Publication financée par Agriculture Canada et le ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Péches du Nouveau-Brunswick aux termes de l'entente Canada/NouveauBrunswick sur le développement du secteur agro-alimentaire (1984-1989)

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La moisissure nivéale.

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Les galles de l'orme.

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Dommage du le puceron langière du chèvre feuille.

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Dommage du orcheste du saule.

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La brûlure phomopsienne du genévrier.

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Le rouille de la rose trémière.

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Cedar La mineuse du cèdre.

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La tache noire de la rose.

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Le blanc du phlox.

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Le blanc du le lilas.

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Dommage de les acariens du cèdre.

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La tache grudronneuse de l'érable.

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Dommage du la teige du lilas.

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Les galles de l'érable.

4005824-15

Le pyrolyse de l'érable.