Cycle évolutif
Le puceron du nerprun hiverne à l'état d'oeuf sur
les buissons de nerprun. Au printemps, il quitte ces buissons pour envahir
d'abord des mauvaises herbes, puis les pommes de terre vers le milieu de
juillet. À la fin de l'été, les mâle et les femelles ailés font leur apparition
et s'installent sur le nerprun. Les femelles ailées donnent naissance à des
formes sexuelles aptères, qui s'accouplent et déposent les oeufs d'hiver
Dommages aux cultures
Le puceron du nerprun infeste les feuilles
basses des plants de pomme de terre. Il est rare que les populations soient
assez élevées pour affaiblir la culture et diminuer le rendement des pommes de
terre. Les populations sont habituellement localisées en été, mais cette espèce
peut présenter le plus grand nombre de pucerons dans les champs de pommes de
terre et s'étendre dans l'ensemble du champ lorsque l'été est sec.
Le puceron du nerprun est un bon vecteur du virus Y de la pomme de terre.
Lutte antiparasitaire
Dépistage — On établit la population de ces
pucerons en comptant le nombre d'insectes présents sur les feuilles. Dans l'est
du Canada, il est rarement économique de détruire le puceron pour empêcher
uniquement qu'il endommage directement les plants. En conséquence, le seuil
d'intervention empirique est très élevé. Au Nouveau-Brunswick par exemple, le
seuil d'intervention est la découverte de 150 pucerons par trois feuilles
composées par plant et une infestation de 80 % des plants.
Pratiques culturales — On a proposé de faire disparaître les nerpruns dans
les zones de culture des pommes de terre, mais l'impact de cette mesure n'a pas
encore été évalué.
Lutte chimique — Il faut appliquer un insecticide recommandé lorsque les
populations augmentent beaucoup et rapidement. Le puceron du nerprun est
sensible à un plus grand nombre d'insecticides que les autres pucerons qui
s'attaquent aux pommes de terre. Toutefois, comme il se tient de préférence sur
l'envers des feuilles basses, il peut être plus difficile à atteindre. Les
insecticides chimiques constituent néanmoins le seul moyen accessible pour
détruire les pucerons du nerprun lorsque les populations sont assez denses pour
compromettre le rendement ou pour augmenter la propagation d'une maladie virale.