Comprendre les répercussions des tarifs américains sur le Nouveau-Brunswick

Après des mois de menaces, l’administration américaine a imposé de nouveaux droits de douane à des dizaines de pays le 2 avril dernier. Même si le Canada a échappé à cette nouvelle salve de tarifs, ceux qui avaient été annoncés précédemment restent en place, dont les droits de douane sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et les marchandises non couvertes par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique en provenance du Canada.

Les mesures prises par l’administration américaine ont entraîné et continueront d’entraîner des répercussions sur l’économie mondiale, notamment sur celle de notre pays. L’incertitude persiste quant à la suite des choses; ce n’est pas le moment de baisser la garde.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick continue de collaborer avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de protéger le Nouveau-Brunswick et le Canada. Le 16 avril 2025, les gouvernements du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario ont signé un protocole d’entente sur le libre-échange et la mobilité de la main-d’œuvre. La signature engage nos deux provinces à accroître les ventes directes d’alcool aux consommateurs et à améliorer la mobilité de la main-d’œuvre entre les provinces. Elle permettra également de favoriser la libre circulation des biens, des services et des investissements, tout en maintenant et en renforçant la sécurité publique. 

Le 4 mars 2025, le gouvernement provincial a présenté son plan d’intervention à quatre piliers, qui comprend ce qui suit :

Ces mesures s’ajoutent à celles déjà annoncées, comme retirer les produits alcoolisés américains des magasins d’Alcool NB; ne pas signer de nouveau contrat avec des entreprises des États-Unis; examiner les obstacles au commerce intérieur; et travailler avec les autres provinces de l’Atlantique pour trouver de nouveaux marchés pour les produits habituellement exportés aux États-Unis, comme les produits de la mer et le bois d’œuvre.

Un tarif est une taxe ou un droit compensateur imposé par un gouvernement sur un produit importé ou exporté. Lorsqu’il est utilisé à bon escient, il peut représenter à la fois une importante source de revenus pour un gouvernement et un outil de protection des entreprises locales contre les concurrents étrangers. Les tarifs augmentent le prix des produits importés dans un pays et les rendent donc moins concurrentiels par rapport aux produits équivalents.

Le Canada est le plus grand acheteur de biens et services états-uniens, surpassant la Chine, le Japon, le Royaume-Uni et la France réunis. Les relations entre le Nouveau-Brunswick et les États-Unis sont importantes pour les deux parties, et nous devons en assurer la vigueur et la fluidité.

Les entreprises du Nouveau-Brunswick s’inquiètent, avec raison, des répercussions de ces tarifs. Plus ils resteront en vigueur longtemps, plus notre économie risque d’en souffrir longtemps.